Waremme: les migrants invités à rejoindre l'abri de nuit qui ouvre ce 1er mars
Un campement de migrants va être délogé demain soir. Ils occupent un bois dont les arbres menacent de s’effondrer. L’objectif est de les accueillir à l’Auberge de Jacques, une ancienne buvette de foot qui se transforme dès demain soir en abri de nuit. Ce sera la première structure du genre à Waremme.
Cela fait plusieurs années qu’un camp de migrants en transit occupe un petit bois à proximité du terrain de foot de Waremme. Les abris de fortune sont dissimulés au milieu d’arbres qui menacent aujourd’hui de s’effondrer.
« La zone de secours estime que les arbres que vous voyez sont un danger et pour les personnes qui s'y trouvent, et même pour les bâtiments qu'on voit ici derrière nous. Et il faut absolument que les personnes s'en aillent », explique Luc Vandormael, le président du CPAS de Waremme.
Une opération sera menée demain soir afin de déloger les personnes qui s’y trouvent et de les inviter à rejoindre l’Auberge de Jacques un peu plus haut.
L’ancienne buvette de foot est en effet devenue un accueil de jour durant le Covid et elle va se doubler d’un abri de nuit. Des dortoirs sont en cours d’aménagement. Ils ont une capacité de 25 lits.
« Il y aura 25 lits, 25 places au total, dont six lits de femmes. Avec deux dortoirs hommes et un dortoir femmes », explique Sophie Godefroid, la coordinatrice de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés asbl.
Les migrants qui fréquentent déjà les lieux en journée ont été avertis des mesures qui allaient être mises en place. L’objectif est de les inciter à quitter définitivement le bois pour les installations à la buvette, et avant un bâtiment définitif.
« Nous espérons que nous allons pouvoir les fidéliser dans ce lieu là bas, avec d'autres personnes de Waremme qui sont sans abri. Malheureusement, il y en a. Et dès lors, l'objectif est peut être aussi que ce bois ne soit plus squatté à l'avenir. C'est quand même d'une certaine manière indigne de voir des personnes qui vivent dans de telles conditions ici, sur la commune de Waremme », commente encore Luc Vandormael, le président du CPAS de Waremme.
Demain premier mars, on installe le premier abri de nuit de Waremme grâce à des subsides Territoire zéro sans abri. C’est la première étape avant la construction d’une nouvelle structure attendue pour fin de l’année prochaine.
Sophie Driesen