"Confiance rompue" entre les étudiants pro-palestiniens et l'ULiège
Les étudiants qui campent dans les couloirs de l'université de Liège en soutien au peuple palestinien ont bouclé mardi un autre dossier de recherches illustrant, selon eux, les liens que l'université entretient avec des entreprises privées, notamment dans le domaine de l'armement. Ils accusent également l'institution d'effacer leurs recherches.
Prenant en exemple la tenue d'un séminaire belgo-luxembourgeois de la cyberdéfense et de l'espace, organisé le 18 avril 2024, en présence des souverains de Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg ainsi que de représentants industriels de l'armement, les étudiants s'attellent dans un document long de 25 pages à démontrer les liens qui existent entre l'institution liégeoise et le secteur de l'armement ou de la logistique. PB Clermont, Mecar, OIP Sensor Systems, Liège Airport, Safran, Thales, Leonardo Space, Airbus, Siemens, ou encore l'association WIZO Belgique Luxembourg, support privé de la Fondation Léon Frédericq, présidée par la rectrice Anne-Sophie Nyssen, sont entre autres citées pour des partenariats avec Israël au travers de différents projets.
Après la remise d'un premier dossier illustrant les liens entretenus par l'ULiège avec les universités israéliennes, les étudiants ont découvert que la page internet d'un des projets mentionnés avait été modifiée depuis, contribuant ainsi à rompre la confiance qu'ils avaient envers le rectorat.
L'université s'étonne pour sa part de cette méfiance : "Comme cela a été souligné dans une communication récente datant du 15 mai des autorités académiques à l'ensemble du personnel et des étudiants, l'ULiège avait initié un screening de ses conventions avec Israël dès le mois de décembre 2023. Il est apparu que la collaboration dans le cadre du projet visé Entrepreneur Mind a pris fin depuis plusieurs années", explique l'institution qui a mis à jour le site en lien avec ce projet.
Belga