Elio Di Rupo commémore le traité du charbon avec un ancien travailleur de Blegny-Mine
Ce 23 juin, nous fêterons les 75 ans du traité belgo-italien du charbon. À cette occasion, Elio Di Rupo a visité ce week-end Blegny-Mine. Une visite commémorative qu'il a effectuée en compagnie d'élève de 6e primaire. Le Ministre-Président wallon a pu parler de son vécu, car il est lui-même né au sein d'un charbonnage.
Ce 23 juin, cela fera 75 ans que la Belgique a conclu le traité du charbon avec l’Italie. Grâce à celui-ci, notre pays a reçu de la main d’œuvre pour travailler dans les mines. Ces mineurs ont travaillé pendant longtemps dans des conditions inhumaines. Elio Di Rupo, a accompagné aujourd’hui une classe de 6e primaire dans les entrailles de Blegny-Mine. "Je suis moi-même né de parents qui sont venus en Belgique suite à ce traité. Il est très important pour moi de commémorer ce passé que nous avons en commun. Il a contribué à faire de la Wallonie une région plus riche. C'est important de ne pas oublier le dur travail de nos aïeux dans ces mines", explique Elio Dio Rupo, le Ministre-Président wallon.
"C'est important de continuer à faire visiter ces lieux où j'ai travaillé. Je le fais pour ceux qui ont perdu la vie dans les charbonnages"
Pour donner ce cours, il a été épaulé par Michel, qui avait commencé à travailler dans les mines à l’âge de 14 ans. C'est seulement 2 ans de plus seulement que ces jeunes qui l’ont écouté se livrer ce samedi. "Quand j'ai commencé à travailler dans les mines, c'était un métier qui était très mal vu. Maintenant, les gens s'y intéressent. Ils veulent savoir ce que nous vivions. C'est important pour moi de continuer à faire visiter ces lieux où j'ai travaillé. Je le fais pour moi, pour eux et pour ceux et celles qui ont perdu la vie dans les charbonnages", livre Michel Claus un ancien mineur qui a travaillé dans 4 exploitations dont celle de Blegny.
Alors que la plupart des adultes faisaient preuve de racisme avec les primo-arrivants italien, Michel a pu livrer à l’assemblée les souvenirs heureux qu’il a avec ces jeunes, dont ils ne comprenaient pas la langue. Il les a vu arriver d’un jour à l’autre dans son école primaire. "Ils venaient jouer avec nous sur les terrils. On dévalait la pente à bord de plastique. C'était notre terrain de jeu à nous", se souvient-il.
La seule mine en Belgique dont on peut visiter les galeries
Blegny-Mine est la seule qui peut encore être visitée sous terre en Belgique. À 60 mètres sous la surface, Michel et les autres guides refont vivre la dure réalité des charbonnages aux visiteurs. 75 ans après le traité du charbon, le devoir de mémoire est toujours bien présent dans ces galeries.