Inondations: la solidarité continue à l'approche de l'hiver
Pour certains sinistrés, la situation est loin d’être arrangée. Ils sont nombreux à toujours vivre dans aux étages de leurs habitations. Pour les aider, des bénévoles continuent à leur apporter de l’aide.
Alors que certains ont tout pour se chauffer, de nombreux sinistrés s’apprêtent à affronter le froid comme ils peuvent. À Chênée, les 2 associations "Côté solidarité" et "Entraide inondations" continuent de les accompagner. "On a réussi à récolter 1 500 € lors d'une projection du magazine strip-tease au cinéma "Le Parc". On a réinvesti cet argent dans du pellet et de la peinture. Ce sont les deux matériaux qui sont les plus demandés en ce moment", indique Nicole Reuter, la présidente de l'association "Entraide inondations".
Plus d’un an après le drame, ils sont encore nombreux à être confrontés aux mêmes problèmes avec une différence et pas des moindre, l’augmentation du prix des énergies. "Il y a un an, une palette coûtait moins de 300 €, aujourd'hui ça me coûte plus de 800 €. On doit continuer à chauffer, mais on doit aussi aérer sinon l'humidité revient. C'est vraiment un cercle vicieux", s'attriste Alain Malherbe, un habitant de Chênée qui a été sinistré.
La situation est loin d'être arrangée pour de nombreux sinistrés
Perdue dans les papiers, escroquée par des entrepreneurs... Comme d’autres sinistrés, Rose-Marie n’a toujours pas de nouveaux radiateurs. En attendant, l’assurance lui a payé ce poêle à pellets pour se chauffer. "Quand je vois l'état de ma maison, je constate que ça n'avance pas autant que chez certains de mes voisins. C'est loin d'être fini. Je vais devoir passer l'hiver comme ça", désespère Rose-Marie Colombo.
La lutte de ces familles pour rénover leur habitation est loin d’être terminée. "Côté solidarité" et "Entraide inondations" suivent 500 d’entre elles. "Côté solidarité organise de l'aide aussi bien physique que sociale. On aide les gens à s'en sortir dans leurs papiers, dans leurs combats contre les assurances et dans leur démarche de reconstruction psychologique. C'est très important que de continuer à être présent pour eux. Ceux et celles qui sont toujours dans ce type de situation ont vraiment besoin de soutien", juge Antoinette Verlinden, une bénévole de l'association "Côté solidarité".
De part et d’autre de la Vesdre, les façades rénovées cachent souvent des intérieurs vétustes et des problèmes que des associations trop peu nombreuses tentent de solutionner. À l’approche de l’hiver, ces associations et les sinistrés appellent à un nouvel élan de solidarité. (P.J.)