Inondations : un sinistré déterminé à rénover sa maison malgré sa mise sous scellés
Faire sauter les scellés posés sur une porte, c’est évidemment strictement interdit. C’est pourtant ce que vient de faire Michel Begine. Cette personne sinistrée exprime sa colère. Il est déterminé à remettre sa maison en ordre le plus rapidement possible.
Certains sinistrés des inondations ne sont toujours pas rentré chez eux. Les dégâts causés par les intempéries sont encore visibles 6 semaines après ces événements. Certains voient leur maison rester sous scellés pour cause d’instabilité, mais, à Chaudfontaine, un des sinistrés s’impatiente et souhaiterait réhabiliter sa maison.
“Une personne de la commune, que j‘ai vu lorsque je rentrais dans la maison, m’a empêché de rentrer. Elle m’a dit que je ne pouvais pas rentrer parce que le bâtiment est instable. Mais on ne me prévient qu’après 6 semaines. Cela fait déjà 4 semaines que je suis dans mon bâtiment pour travailler avec des sociétés”, résume Michel Begine.
Inondations : un muret comme refuge
Souvenez-vous, cet habitant de Chaudfontaine est resté coincé sur un muret dans les eaux de la Vesdre pendant 36 heures. Il n’a pu être sauvé que le jeudi après-midi à l’aide de cordes par d’autres citoyens.
“Je m'étais réfugié à l’école juste ici en face. J’ai dormi en dessous du préau au-dessus d’une structure en plastique d’environ 1,2 mètres de hauteur. Et lorsque l’eau était trop haute, je me suis réfugié sur les colonnes en pierre du muret de cette école”, rappelle-t-il.
Un manque de communication de la part des autorités ?
Sa maison a été mise sous scellés une semaine après les inondations des 14 et 15 juillet. Depuis, il explique qu’il n’a pas de nouvelles de la commune sur une date possible de retour. Il regrette globalement un manque de communication entre les autorités communales et les sinistrés.
“Le fait de ne pas rentrer pour cause de danger, je ne le savais pas. Je sais qu’il y a une partie du bâtiment qui est instable, mais je l’ai délimitée. Nous autres les sinistrés, nous devons faire appel à des entreprises pour essayer de remettre le bâtiment en route, mais si on ne peut pas y accéder, comment voulez-vous que les entreprises suivent”, questionne ce sinistré. “Il y a un problème”, ajoute-t-il.
Des ingénieurs en stabilité ont été mandatés par la commune de Chaudfontaine. Ils doivent vérifier la stabilité d’une vingtaine de maisons. Ce sera ensuite aux compagnies d’assurance de déterminer si les maisons sous scellés devront être détruites ou si elles pourront être rénovées. Quant à la présence de personnes dans les maisons placées sous scellés, le bourgmestre souligne qu'il est tenu de faire respecter les arrêtés de police par mesure de sécurité.
M.L.