La société royale colombophile l'Epervier de Waremme a 140 ans, mais la relève n'est pas assurée
La société royale colombophile l’Epervier de Waremme fête ses 140 ans. Aujourd’hui, le club compte une petite vingtaine de membres. Un staff qui a fondu sur ses 5 dernières décennies. Ce loisir très populaire avant la guerre, est aujourd’hui sur le déclin. Mais les véritables passionnés résistent. Nous en avons rencontrés à Waremme.
Francis Tihon est un colombophile passionné. Une passion qui s’est transmise de père en fils depuis trois générations. C’est en 1973 qu’il a installé son pigeonnier dans son jardin à Waremme.
“Mon grand-père, puis mon père m’on transmis le virus”, assure-t-il. “J’ai installé mon propre pigeonnier lorsque je me suis installé ici à Waremme avec ma femme. Nous avons deux fils, mais aucun ne s’est jamais passionné pour la colombophilie. C'est un loisir en voie de disparition”, déplore-t-il.
Membre depuis toujours de la société royale colombophile L’Epervier à Waremme qui fête ses 140 ans, Francis Tihon en est aujourd’hui le secrétaire. Le staff a pris de l’âge et la relève est loin d’être assurée. Peu de jeunes se passionnent pour ce loisir assez contraignant, très chronophage et plutôt onéreux.
“Il faut donner à manger et à boire tous les jours, il faut faire venir le vétérinaire pour les vaccins, les inscrire pour les concours, payer les frais qui vont avec, c’est vraiment très contraignant et peu de jeunes aujourd’hui veulent se lancer dedans. Pour moi, c’est ma vraie passion. C’est toujours avec une grande émotion que je les vois rentrer après des courses qui peuvent dépasser les 1000 kilomètres”, explique-t-il encore.
Des athlètes performants qui en concours peuvent parcourir de longues distances. C’est ça aussi qui rassemble les passionnés et les poussent à élever eux-mêmes leurs champions.
“Oui, mais moi, ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus. J’ai de bonnes souches mais je ne vise pas spécialement la performance.”
Mais pour Francis Tihon, et tous ses amis colombophiles, c’est une nouvelle saison qui va bientôt commencer, avec de nouveaux trophées à remporter. Des courses de vitesse, de fond ou de demi-fond pour lesquelles on prépare les pigeons, en les entraînant et en soignant leur alimentation. Lorsqu’on est pris par le virus, il est en effet très difficile de s’en défaire. La relève est malheureusement loin d’être assurée.
Sophie Driesen