Les casernes manquent de pompiers volontaires et professionnels
Pompiers, ambulanciers, policiers… Ces métiers ne semblent plus attirés autant qu’il y a quelques décennies. Dans les casernes, la situation commence à préoccuper. Le centre de formation provinciale essaye d’attirer de nouvelles recrues, mais le succès reste limité.
À Waremme comme ailleurs, les effectifs sont en chute libre dans les casernes. En cause : de nombreux départs à la retraite et une méconnaissance du métier chez les jeunes, surtout en ce qui concerne le statut de pompier volontaire. "Le fait de dire volontaire est souvent apparenté à bénévole. De nombreuses personnes croient qu'elles ne sont pas rémunérées, mais c'est faux. Ils sont rémunérés suivant leur nombre d'intervention", souligne Michaël Robert, le responsable recrutement de la zone de secours Hesbaye.
Un métier plus flexible qu'avant
En effet, pompier volontaire est un statut de travailleur complémentaire. La plupart d'entre eux ont donc une activité principale, comme Kevin qui est agent d'intervention à Liège Airport. Malgré ses deux activités, il arrive à s'organiser pour avoir du temps libre, tout en ayant un très bon salaire. "Nous avons une application pour nous organiser. Nous indiquons si nous sommes libres ou pas. Nous avons 100 heures durant lesquelles nous devons nous rendre disponibles, tous les mois. Cela ne veut pas dire que nous travaillons 100 heures, simplement qu'il faut se rendre disponible", indique Kevin Deknudt, un pompier volontaire de la zone de secours Hesbaye.
Pour arriver à ce résultat, il a dû suivre la formation provinciale que tous les pompiers, volontaires ou professionnels, doivent suivre. "C'est une formation d'environ 3 soirs par semaine, ça dure 1 an et demi. J'ai commencé au mois de février, j'aurai fini au mois de mai. En parallèle, je travaille pour une entreprise de sécurité", Nicolas Vander Voorde, un stagiaire volontaire de la zone de secours Hesbaye.
40% de pompiers en moins qu'il y a 15 ans
Sur un des sites de formation provinciale pour les pompiers, même son de cloche, les apprentis sont de moins en moins nombreux. "On a une baisse de 40% du nombre de pompiers par rapport à il y a 15 ans. Le milieu a fort changé, on essaye de réactualiser l'image de notre métier, mais on remarque que les plus jeunes semblent moins attirés par la profession", analyse Joël Delvaux, le coordinateur de l'école des cadets pour la Province de Liège.
Les métiers de pompier professionnel et volontaire n'échappent donc pas à la pénurie. Pour en apprendre plus, des journées d'informations auront lieu les 20 octobre et novembre à Waremme et les 27 octobre et novembre à Hannut. (P.J.)