Permis à points: "Ça entraînera une baisse évidente des accidents à Liège"
La Belgique est en passe de copier ses voisins européens en ce qui concerne le permis à points. Nous sommes un des seuls pays à ne pas avoir passé ce cap. Un projet qui devrait être proposé au gouvernement en 2023 pour une entrée en application attendue avant les prochaines élections en 2024.
Nous étions un des derniers pays européens à ne pas utiliser le permis à points, cela pourrait changer très bientôt. En effet, ce projet se concrétise et pourrait être déposé début 2023 sur la table du gouvernement fédéral. Selon les premières informations, chez nous, les points seraient ajoutés comme en Allemagne à la place d’être retirés comme en France. Ils seront ensuite effacés après 2 ou 3 ans suivant l’infraction. "Aujourd'hui, il est possible de faire plein d'infractions et de payer ses amendes à la chaîne sans s'inquiéter d'un éventuel retrait de permis. Nous sommes un des derniers pays européens où c'est possible. Cela doit changer pour gagner en sécurité sur nos routes et éviter que ces récidivistes passent entre les mailles du filet", souligne Benoit Godart, le porte-parole de l’institut Vias.
À Liège, les chiffres démontrent que nous sommes de très mauvais élèves en matière de conduite en état d'ivresse. Le permis à points aura une limite de 12 points. Chez nos voisins, elle coûte 6 points, soit la moitié du quota maximum. Une récidive entraîne une annulation du permis de conduire. Si la Belgique se calque sur ces sanctions, la sécurité routière augmentera. "À Liège, le nombre d'accidents qui implique un conducteur en état d'ivresse est important. Plus que dans les autres provinces. Cela entraînera une baisse évidente du nombre d'accidents et de la mortalité", analyse Benoit Godart.
En 2021, plus de 500 personnes sont décédées dans les 30 jours suivant un accident en Belgique. Selon les estimations, une moyenne de 90 vies pourrait être sauvée les 18 premiers mois avec le permis à point. Ce projet devrait être déposé début 2023 au gouvernement fédéral, la décision devrait tomber avant les prochaines élections en 2024. (P.J.)