Passages à niveau supprimés à Esneux
Deux passages à niveau viennent d’être officiellement rayés de la carte à Esneux. Avec un incident répertorié par an en moyenne, les passage à niveau du Halage et de Colonster étaient parmi les plus dangereux de Belgique. Ils sont désormais hors service.
C’est désormais officiel, le passage à niveau de Colonster rue d’Angleur a été mis hors service. La bourgmestre a retiré de ses mains la plaque d’identification de ce qui était l’un des endroits les plus dangereux du réseau ferroviaire belge, avec un incident répertorié en moyenne par an.
"Les deux passages à niveau, donc celui du chemin de Halage et de Colonster figurent en effet dans le triste palmarès, figuraient puisque ça y est, c'est acté, ils sont terminés. Ils étaient dans le triste palmarès des passages à niveau les plus "accidentogènes" de Belgique, avec 21 incidents ou accidents enregistrés ces 20 dernières années", explique Frédéric Sacré, porte-parole d’Infrabel.
Ce chantier a été entamé il y a 6 ans avec la suppression du passage à niveau de la gare de Tilff et la construction d’un nouveau pont. Ici ce sont deux passages qui disparaissent avec de nouveaux aménagements de voierie. Un dossier qui a suscité par mal de controverse à Esneux.
"Le début remonte il y a 20 ans, où les premiers projets étaient sur la table, où il y a des collectifs qui se sont créés, qui étaient contre les projets. Et on voit aujourd'hui qu'on a deux, trois suppressions de passages à niveau qui allient à la fois la sécurité, chose essentielle, mais qui s'intègre quand même bien dans le paysage", commente Laura Iker, Bourgmestre d’Esneux.
Le trafic automobile ne sera désormais plus interrompu par le passage des trains, les derniers véhicules ont effectué leur dernière traversée peu avant 10h. Les voies sont désormais barrées. C’est un point noir qui disparait de la carte.
"Nous avons encore 1500 passages à niveau en Belgique et donc essayons d'en supprimer le maximum, environ 10 à 15 par an. Pourquoi ? Parce que ce sont des endroits qui sont quand même potentiellement dangereux. Il y a une trentaine d'accidents par an, avec une dizaine de victimes sur l'ensemble du territoire. Et puis les accidents aux passages à niveau occasionnent également beaucoup de retard aux trains. C'est environ 2 h et demie de retard par jour pour les trains, occasionnés par les passages à niveau. C'est pour ça qu'on essaie d'en supprimer un maximum", affirme Benoît Gilson, CEO d’Infrabel.
C’est un des plus gros chantier de sécurisation qui a été engagé par Infrabel avec un investissement global de 18 millions d’Euros pour la ligne 43 qui traverse Esneux. En 20 ans, 450 passages ont ainsi été supprimés en Belgique.