Grève des puéricultrices de la Ville de Liège
Les puéricultrices de la Ville de Liège affiliées à la CSC étaient en grève ce jeudi. Elles dénoncent depuis plusieurs mois le manque d’effectifs et leurs conditions de travail de plus en plus difficiles, notamment en ce qui concerne les horaires.
Depuis plusieurs mois, les puéricultrices des crèches de la Ville de Liège tirent la sonnette d'alarme sur leurs conditions de travail. Elles ont l'impression de ne pas être entendues. C'est pourquoi, elles ont manifesté ce jeudi derrière l'hôtel de ville. Fatiguées, notamment à cause d'un manque d'effectifs, elles demandent diverses modifications quant à leurs horaires de travail et pour une prise en compte des heures supplémentaires. "Ce que nous revendiquons particulièrement aujourd'hui, c'est la possibilité de pouvoir prester un 4/5e en quatre jours, ce qui n'est pas le cas pour le moment pour nous, puéricultrices. On est obligé de le prester en cinq jours. La possibilité d'avoir un accord pour le mi-temps médical, pour tout le monde, pour toutes et également le battement de pointage, parce qu'il faut savoir que dans notre travail, malheureusement, un horaire de 8h à 16h, c'est n'est pas possible. Les enfants sont là et ils ont des besoins auxquels on doit répondre" explication Lydie Farnir, une puéricultrice et déléguée CSC.
Une délégation syndicale a été reçue de longues minutes par l'échevin en charge des crèches. Ce dernier a promis d'examiner leurs revendications. "Ce sont des revendications qui tiennent notamment aux horaires. Et donc il faut confronter cela aux exigences d'ouverture des crèches. Tout cela est très, très compliqué. Mais on va effectuer le travail et on se reverra pour voir les orientations qu'on peut prendre" explique Jean-Pierre Hupkens, l'échevin en charge des crèches Ville de Liège.
"Il ressort que positivement, on a été entendu, l'échevin s'engage actuellement à travailler sur plusieurs de nos points, notamment le 4/5e en quatre jours, et de faire en sorte, tant qu'il est là, d'améliorer la situation, ce qui peut être amélioré. Après, ce sera la prochaine législature qui sortira des urnes de mettre cela en place concrètement et de continuer le travail qui a été entrepris" explique Christian Kinot, le délégué CSC Services Publics.
À la veille des élections communales, la CSC espère que les responsables politiques prendront enfin la mesure de cette crise. Des actions supplémentaires, y compris des grèves spontanées, pourraient être organisées si la situation ne s'améliore pas rapidement.