1/3 des vitrines sont vides au centre-ville de Liège
L'AMCV a publié son baromètre annuel: le nombre de cellules commerciales vacantes atteint des records en Wallonie. Liège se situe en milieu de classement, avec un taux de 21,3% de vitrines vides. Pour le centre-ville, ce taux monte à 30%.
En se promenant dans les centre-villes, on le remarque vite. Les vitrines vides sont nombreuses. L’AMCV, l’Association de Management de Centre-Ville, a publié son bilan annuel : en Wallonie le taux de cellules commerciales vacantes atteint des records, 20,9% en moyenne sont désertes. Liège se situe juste au-dessus de cette moyenne, avec 21,3 % de ses vitrines aujourd’hui inoccupées.
« On n'est jamais satisfait quand des chiffres sont interpellants sur le nombre de commerces qui sont aujourd'hui fermés, le nombre de cellules vides. Néanmoins, je veux quand même rassurer quand on regarde la moyenne en Belgique, nous sommes juste à la moitié de ce classement. Ça veut dire qu'il y a des villes qui n'ont pas subi ce que Liège a subi en termes de travaux, en termes de crises - on pense par exemple à Charleroi - qui fait moins bien que nous. Donc, il y a quand même un peu d'espoir en se disant que le commerce liégeois a quand même tenu la route, ne s’est pas, excusez-moi l'expression, cassé la gueule et donc, à un moment donné, on sait qu'on a des commerçants qui sont motivés et il faut aujourd'hui mettre un grand plan en œuvre pour leur donner la possibilité de continuer à exister et surtout à développer de nouveaux commerces », relativise l'échevin de l'attractivité du commerce et du tourisme, Fabrice Drèze.
Féronstrée, rue Cathédrale, Passage Lemonier : des zones commerçantes où les commerces se font de plus en plus rares. Pour les gérants et gérantes de boutiques, la situation est alarmante : « Ça impacte tous les commerçants. Il faudrait que la ville fasse quelque chose pour que tous les rez-de-chaussée soient remplis par des commerces. Et pas n'importe quoi », pointe une commerçante du passage Lemonnier, Marie-Georges Bawin. « Maintenant, les gens vont dans les zones périphériques, dans les grands centres commerciaux, pour la chaleur, pour le parking. C'est vraiment lamentable la politique de parking, ou la non-politique de parking justement, à Liège », remarque une autre commerçante de l'hypercentre liégeois, Myriam André
Du côté de la Ville, des pistes de solutions se préparent. Avec un regard optimiste : « On est en train de résoudre les problèmes de mobilité. Le chantier du tram est terminé. La police joue aussi son rôle aujourd'hui dans le trafic de stupéfiants qui a à un moment donné aussi fait en sorte que le chaland ne venait plus à Liège, se détournait de Liège. Aujourd'hui, je pense qu'on est dans cette phase positive et qu'on repart d'une page blanche en se disant on va créer l'activité touristique pour pouvoir ramener du monde à Liège, pour pouvoir rendre cette ville comme on l'a aimée et comme elle a toujours été, ardente. »
Sur la commune de Liège ce taux d'inoccupation est élevé mais reste stable par rapport à l’année dernière, et en légère augmentation par rapport à 2022. A noter aussi que Liège est la ville wallonne avec le plus de cellules commerciales, 4250 dont plus de 1200 au centre ville. Sur ces 1200 commerces du centre, un peu plus de 400 sont vides actuellement.