Lutter contre le cyberharcèlement
Du théâtre interactif pour lutter contre le cyberharcèlement scolaire, c’est ce que propose la société Captatio dans son spectacle "Complice(s)". L’objectif est de permettre aux jeunes de prendre conscience des conséquences de leurs publications en ligne.
Par jeu, Lili et Laura vont déclencher un engrenage de cyberharcèlement à l'encontre de Maxence. Elles sont comédiennes et participent à un spectacle de théâtre interactif sur le cyberharcèlement, proposé aux élèves de première et deuxième années de l'Institut Maria-Goretti, à Angleur. "Avant, le harcèlement s'arrêtait en général à la sortie de l'école. Mais aujourd'hui, il continue le soir, le week-end, pendant les congés scolaires, plongeant souvent les jeunes dans une grande détresse psychologique, voire physique" explique Florence Dehaoux , la responsable communication à l'Institut Maria-Goretti.
L'originalité de ce théâtre forum réside dans sa dimension participative. Les élèves ne sont pas seulement spectateurs, mais deviennent aussi acteurs. "Un des élèves vient rejouer la scène avec un des comédiens pour montrer qu'avec un comportement différent, "si on avait fait ça, l'histoire n'aurait pas pris une tournure tragique". L'idée est de leur démontrer qu'à tout moment, par des gestes simples et de la communication, il est possible de briser la chaîne du harcèlement" explique Christophe Guissart, formateur comédien
Avec l'aide d'un Monsieur Loyal, on leur apprend à reconnaître le harcèlement et à le stopper. "Il faut absolument en parler à quelqu'un, car si tu ne dis rien, la situation ne pourra pas s'améliorer. Que ce soit à ton éducatrice, à un prof de confiance, à tes parents, ou à toute personne capable de t'aider, il est essentiel de parler, sinon tu continueras à souffrir" explique Alecia une élève de l'Institut Maria-Goretti.
Des policiers et des conseillers psychopédagogiques du PMS sont également présents dans la salle pour apporter leur aide. "Nous essayons de travailler principalement avec le jeune pour voir comment il peut gérer la situation. Parfois, nous intervenons aussi avec ceux qui sont à l'origine du harcèlement perçu par la victime, mais c'est un peu plus délicat, car nous ne pouvons agir qu'avec des jeunes qui sont demandeurs. C'est là la particularité des centres PMS" explique Stéphane Van Parys , un conseiller psycopédagogique pour PMS libre Liège 9.
Chaque année, 50 représentations de théâtre interactif sont proposées par la société Captatio dans les écoles qui en font la demande, en Fédération Wallonie-Bruxelles.