Violences conjugales : vers l'élargissement de l'aide aux victimes
A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, le ministre wallon Yves Coppieters s'est rendu dans une association liégeoise, le Pôle de Ressources Spécialisées en Violences Conjugales et Intrafamiliales.
Ce 8 mars, Yves Coppieters, ministre wallon des Droits des femmes, visite à Liège le Pôle de Ressources Spécialisées en Violences Conjugales et Intrafamiliales. Le Pôle a trois missions principales : la première est une ligne d’écoute pour les victimes, gratuite et disponible 24h/24. Le pôle organise aussi des formations pour les professionnels afin d’améliorer la prise en charge des violences conjugales. Enfin, depuis 1 an et demi, le Dispositif de Lutte contre les Violences dans le Couple ou DiviCo, est lancé et a déjà géré 82 situations critiques à Liège.
« En fait, on va évaluer les situations de violences dans le couple pour lesquelles des professionnels s'inquiètent, explique la coordinatrice du DiviCo Liège, Joëlle Tetart. On les évalue grâce à un outil, EviviCo. Et si il s'avère que si le risque pour la situation est élevé - donc quand on parle de risque, c'est un risque de passage à l'acte irréversible, féminicide, suicide, infanticide ou enlèvements d'enfants - on a la capacité d'organiser une concertation entre les secteurs. Donc on peut rassembler la justice, la police, la santé et le travail social autour d'une même table pour parler du risque de la situation et préparer ensemble un plan d'action qui vise à mettre en sécurité la victime, les enfants et l'auteur.»
Vers l'élargissement de l'aide aux victimes
« Ici, on a vraiment une approche à 360 degrés avec des collaborations entre la justice, les affaires sociales, la santé et bien sûr toutes les dimensions autour de la prévention des situations aiguës. Et donc c'est ça qu'il faut vraiment développer, ce sont ces approches pluridisciplinaires. Et à Liège, c'est un excellent exemple. Et l'idée, bien sûr, c'est de pouvoir étendre ces dispositifs sur l'ensemble des provinces de la Région wallonne », annonce le ministre wallon.
Le dispositif devrait donc s’étendre à Mons et Charleroi dans un premier temps. Cet élargissement du DIVICO à l'ensemble du territoire wallon sera prochainement présenté au Gouvernement wallon. Une autre mesure possible serait la mise en place d’un pack « Nouveau départ » pour les victimes de violences conjugales : « L'idée du pack Nouveau départ, c'est de donner un dispositif économique, un dispositif social et bien sûr aussi juridique, qui permet à la femme de retrouver complètement son autonomie, son indépendance dans toute cette situation et à tous ces niveaux, économique surtout, et bien sûr de reprendre une réinsertion sociale. Et donc c'est ça l'idée du pack Nouveau départ, c'est cet accompagnement dans cette réinsertion sociale, professionnelle, affective et dans toutes ses dimensions », explique Yves Coppieters.
Enfin, le ministre wallon des droits des femmes organise une concertation la semaine prochaine pour étudier la possibilité d’établir un numéro d’appel d’urgence national à trois chiffres pour les victimes de violences conjugales. En attendant, rappelons le numéro 0800 30 030, pour toute personne en situation de violence conjugale ou intrafamiliales, victime, auteur, témoin ou professionnel.