Jordan Ietri, Maxime Reynders et Florian Poitoux, trois Liégeois, passionnés par la réalité virtuelle et les cryptomonnaies, ont lancé, en août dernier, un jeu en VR (réalité virtuelle) liant la blockchain, les NFT et la cryptomonnaie. Décryptage et explications !Revomon, c’est la contraction de « Revolution Monster ». Le but ? Capturer le plus de monstres, « C’est un jeu de monstres à collectionner, type Pokémon, en réalité virtuelle. Le jeu intègre une couche blockchain de sorte que les joueurs puissent obtenir des récompenses financières, c’est là qu’interviennent les cryptomonnaies », explique Jordan Ietri.Beaucoup de termes compliqués pour les non-initiés, un petit lexique s'impose.Maxime Reynders nous définit la blockchain : « Il faut voir ça comme une espèce de grand livre de compte qui est ouvert à tout le monde. C’est un assemblage de blocs qui retrace toutes les transactions. »La cryptomonnaie, c’est un actif numérique qui permet d’envoyer de l’argent ou d’autres types d’actifs, comme les NFT, sur internet. Elle ne nécessite pas de banque centrale, « Un ensemble d’ordinateurs à travers le monde va valider nos transactions. Si un ordinateur tombe en panne, la blockchain continue de fonctionner », enchaîne Maxime. Le jeu Revomon a sa cryptomonnaie : le REVO qui a son propre cours lié au Dollar américain.Le NFT (Non Fungible Token) donne un certificat d’authenticité. Il sert à définir de qui est l’œuvre originale et qui en est le propriétaire. Dans Removon, les monstres que l’on doit capturer ont un titre de propriété. « Chaque monstre récolté dans le jeu est unique et son détendeur peut les échanger à d’autres joueurs ou le vendre sur des places de marché », continue Jordan.Sur base du concept de la blockchain, de la crypto-monnaie et des NFT, les trois Liégeois ont intégré un autre mode : le « play to earn », jouer pour gagner. « C’est autour de ce pilier que les joueurs peuvent récupérer une récompense financière en vendant leurs monstres dans le jeu », éclaire Jordan Ietri.Removon exploite le métavers, un univers parallèle totalement virtuel, « C’est avant tout un jeu social, où des gens peuvent se rencontrer, discuter. On a des joueurs aujourd’hui qui se connectent juste pour parler », souligne Jordan Ietri.Le jeu est totalement gratuit, il suffit d’avoir un casque de réalité virtuelle. Néanmoins, pour activer les fonctionnalités de récompenses, il faut investir une somme de départ de 50 $, qui permet l'acquisition d'un NFT.Ce jeu s’adresse à tous les âges, sauf pour la partie "play to earn" : « Nous avons une politique interne qui nous réserve le droit de ne pas laisser des joueurs de moins de 18 ans utiliser cette fonctionnalité », précise Jordan Ietri.Une communauté florissanteLa communauté ne cesse d’augmenter : « On enregistre chaque mois de nouveaux records. En janvier dernier, on arrive à 400 joueurs uniques par jour, ce qui nous fait un total de 10 000 par mois ».Pour accéder au jeu, il faut le télécharger via une application qui s’appelle « SideQuest » pour pouvoir le transférer sur le casque. Il n’est pas encore sur les boutiques officielles Oculus. D’ici un mois ou deux, Revomon sera accessible sur mobile, d’abord sur Android et puis à terme, sur iOS. Les joueurs mobile seront sur le même serveur que ceux qui joue en réalité virtuelle, « ils pourront interagir ensemble ».Pour suivre ces trois Liégeois, ça se passe sur Twitter @RevomonVR et sur Discord. E. Beaujean