Construire un tramway, c'est aussi une histoire de plans, de milliers de plans, de tout types, de toutes sortes. Le premier, celui qui donne le "la", c'est le plan du permis... il n'est toutefois pas assez précis pour que débutent les travaux. Il faut donc réaliser de nouveaux plans, ceux du "sous-sol", les plans qui vont permettre d'identifier où se trouvent les canalisations, les câbles, les chambres de visite.... et d'identifier aussi donc tout ce qui devra être déplacé. Pas question en effet d'avoir une chambre de visite sous les rails du tram !Après avoir collecté toutes les données nécessaires par sondage, par l'intervention des géomètres, par sollicitation de très nombreux interlocuteurs disposant eux-même de cartographies propres, les équipes peuvent passer à la conception des plans projets et des plans exécution. Les 11,7 km de la ligne ont été segmentés en 63 planches au 1/200ème , chacune couvrant l'équivalent de 200 mètres de la ligne. Ces planches "tiennent" sur un plan A Zéro, un format de plan usuel dans les métiers de la construction. Le principe consiste à travailler par "couche" (ou calque") : chacune de ces planches va connaître de nombreuses déclinaisons en fonction des métiers auxquels elles sont destinées. Il y aura la version pour les poseurs de rails, celle pour les responsables des plantations, celle destinée à la pose du mobilier urbain.... l'aménagement final de la ville sera donc le fruit de multiples couches superposées..... et de multiples carnets de détails aussi. En effet, des plans sont réalisés avec beaucoup plus de précisions que le plan A Zéro, pour des détails comme les bordures. Au final, si on additionne les différentes couches, les refontes de plans sur base de remarques et annotations, les modifications apportées en fonction de la réalité du terrain, le tram de LIège aura généré pas moins de 15 000 documents ! Alain W