Julie Allemand confie avoir vécu un "burn-out basket" après les Jeux Olympiques
Julie Allemand, la meneuse des Belgian Cats, a confié avoir vécu un "burn-out basket" après les Jeux Olympiques de Tokyo l'été dernier. "Tu sens que tu atteins un point que tu n'avais jamais connu auparavant, et ça fait peur. Tu pleures pour un rien, tu ne veux plus aller t'entraîner, jouer un match, tu voudrais arrêter", a écrit Allemand sur ses réseaux sociaux jeudi soir.
Pour Allemand, tout a commencé après sa première défaite avec Lyon, où elle est retournée cette saison après un passage à Montpellier. Une défaite qui lui a rappelé la déception des Jeux Olympiques et l'élimination en quarts de finale face au Japon.
"On a l'impression que tout va bien, jusqu'à ce que le mental vienne te perturber. Jusqu'à ce que la première défaite avec Lyon soit un flashback de tes pleurs après le match contre le Japon" a-t-elle confié. "Jusqu'à ce que tu ne trouves plus ta place sur le terrain, que tu as l'impression de ne servir à rien, que tu n'es plus toi-même, que tu te poses trop de questions, que tu en perds ton propre basket, que tu n'as plus confiance en toi mais surtout, que tu as perdu toute cette énergie, cette envie d'être et de se battre sur le terrain."
"J'étais vidée d'avoir donné pendant tant d'années sans jamais avoir pris le temps d'arrêter et de penser à moi. Jamais je n'aurais cru penser dire ça un jour mais c'était bien un burn-out du basket, et je pense que le plus dur là-dedans, c'est de l'accepter, d'accepter que ça ne va pas, et que tout va prendre du temps", a ajouté la joueuse de 25 ans.
À l'instar de sportives telles que Naomi Osaka ou encore Simone Biles, la Liégeoise a tenu à parler ouvertement des problèmes de santé mentale chez les athlètes de haut niveau. "J'ai décidé de faire part de ce que j'ai vécu, parce que je veux aider tous ceux et celles qui passeront par là. C'est un long chemin, mais il faut surtout ne rien lâcher. Accepter que tout ne reviendra pas directement à la normale, accepter d'être dans cette situation, accepter de voir quelqu'un, mais surtout et avant tout, penser à soi."
La meneuse des Cats assure cependant qu'elle n'est "toujours pas guérie". "Je sais que ça va prendre des jours, des mois, avant que tout soit mieux. Mais j'ai décidé d'accepter cette situation et de me concentrer sur moi-même avant tout, faire ce dont j'ai envie et profiter parce qu'au final, on a qu'une seule vie, et on ne sait pas de quoi demain sera fait", a-t-elle conclu.
Source : Belga