"Pas de perspective de rachat" pour Liège Basket
Le risque de ne pas voir l’équipe de Liège Basket au coup d’envoi de la saison de BNXT League est de plus en plus grand. Le club liégeois, qui a terminé dans le top 4 aussi bien en Belgique qu’en Coupe d’Europe (ENBL), ne trouve pas de repreneur pour succéder à l’investisseur américain Ernie Cambo. Nous avons fait le point sur la situation avec le directeur du club, François Ancion.
Depuis fin mai et l’annonce du départ de l’investisseur américain Ernie Cambo, le directeur général, François Ancion s’active pour trouver un potentiel repreneur. Après quelques semaines de recherche, les signaux ne sont pas positifs en vue de participer à la prochaine BNXT League, un championnat belgo-néerlandais qui recommence généralement fin septembre. "Il y a eu deux amateurs en vue de reprendre le club. J’ai encore eu une réunion lundi soir, cela n’a pas abouti. Pour l’heure, il n’y a pas de perspective de rachat", constate François Ancion, le directeur général de Liège Basket. "Ces personnes sont intéressées par l’acquis de la saison écoulée en matière de résultats, d’assistance et de développement du club. Par contre, il sont fort étonnés du manque d’aides publiques. Dans ce contexte et sans autre hypothèse, nous allons vers l’arrêt de la structure."
Sans proposition concrète en vue d’une reprise, le directeur général a déjà pris le soin d’avertir ses joueurs pros. "Par correction, j’ai informé nos joueurs sous contrat pro comme Brieuc Lemaire, Olivier Troisfontaines ou encore Moussa Noterman. Ils peuvent désormais se chercher une nouvelle équipe pour la saison 2024-2025."
Avec la ferveur retrouvée et les performances affichées au cours du dernier exercice, la disparition de Liège Basket au plus haut niveau serait un énorme gâchis pour le sport liégeois. "Seul un miracle pourrait encore sauver Liège Basket", conclut François Ancion.
Pour rappel, le club qui évolue au Country Hall n’a pas un euro de dette. Arrivé en décembre 2022, Ernie Cambo avait, dans un premier temps, épongé 900.000 euros de dettes avant d'injecter entre 1,5 et 2 millions d'euros pour recréer, en 18 mois de présence, une équipe et un encadrement sportif afin de jouer le haut du panier en BNXT League. Une lassitude par rapport à la gestion de la BNXT League mais aussi au manque de soutien des forces vives liégeoises (monde politique et économique confondu) notamment par rapport aux problèmes de salle (projet de démolition du Country Hall en faveur d’un nouveau vélodrome) ont poussé l’investisseur américain à faire marche arrière.
Stéphane Savaris