40 gardiens à l'inédit tournoi "goal à goal" de la Goalkeeper Family Académie
Une quarantaine de gardiens s’étaient donné rendez-vous au RSC Beaufays ce samedi pour un événement un peu particulier. Un tournoi « goal à goal » inédit dans la région inspiré de ce qui se faisait déjà ailleurs en Belgique. Une idée puisée aussi de la tendre enfance des organisateurs. "Ca se fait sur un terrain de 15 mètres et c'est des frappespendant trois minutes enfait. Le gardien frappe, l’autre arrête le ballon si il peut le peut, il dévie et ça repart dans tous les sens pendant trois minutes, donc c'est vraiment du spectacle. Ils ont des zones de deux mètres, ils frappent on va dire à treize ou quatorze mètres du goal", rappelle Sébastien Poelmans, l'un des organisateurs.
Les astuces pour remporter la partie sont multiples chez les participants qui nous viennent de plusieurs coins de la Province et même au-delà et dont les âges et expériences sont très variables. "Surtout tirer dans les coins en force et sur le gardien", confie Milan Urbanksi, du RFC Trooz. "Bien faire ses arrêts et bien tirer en force", dit à son tour Simon Lenaerts, gardien de Juprelle.
"Prendre beaucoup d’élan, bien viser parce que le terrain est plus glissant, alors essayer de viser et au sol", avance à son tour Samuel Braham, une U10 du Standard de Liège tandis qu'Emmanuel Halin, entraineur de gardiens à Ferrières et participant y va aussi de son analyse. "C'est d'être bien sur ses appuis, rester lucide parce que malgré tout, ça va très vite. Il faut réagir rapidement, rester lucide justement pour pouvoir cadrer. Ne pas s'emballer. Il ne faut pas se précipiter."
La GoalKeeper Family Academie qui organisait ce tournoi bénéficie de plusieurs formateurs mais aussi d’ambassadeurs de renom dont Pierre Drouguet mais aussi Romain Mathys, élu meilleur gardien de la D2 de Pays-Bas cette saison. Les deux Liégeois évoquent les bénéfices de ce goal à goal.
"Je trouve ça honnêtement génial", commente Romain. "Ça apprend aux gardiens de n'importe quel âge comment se positionner en un-contre-un face à d'autres gardiens. Ca travaille pleins de choses : le positionnement, la frappe, la vision pour voir si l'autre gardien est bon du côté gauche, du côté droit. Même le mental ! Si on perd : essayer de revenir. Honnêtement, ça travaille vraiment tout ce qu'il faut en tant que gardien."
"Le goal a goal, c'est justement travailler les réflexes parce qu'ils sont sur une surface très très réduite", embraye à son tour Pierre Drouguet. "Et bon, là, les gars de 15-16 ans mettent quand même assez de force dans leurs frappes. Donc c'est surtout basé sur les réflexes et justement essayer d'attraper la bonne prise de balle. Il y a très peu de temps de récupération et pendant trois minutes, c'est assez hard."
Ce tournoi précédé d’ateliers spécifiques pour les keepers s’inscrit dans la lignée d’initiatives qui se multiplient pour le gardien de but dont la fonction s’étoffe d’année en année. "Depuis la nuit des temps, le gardien, par le passé, est un peu le gars délaissé dans une équipe", poursuit Drouguet. "On a commencé les entraînements de gardien il y a une vingtaine d'années. Maintenant, je ne veux pas dire que ça pullule, mais il y a de plus en plus d’acad&mies dans la région. C'est un plus pour les gardiens parce que souvent, dans les clubs, ils n'ont pas les moyens pour se payer des entraîneurs de gardiens."
Belle réussite donc pour ce premier tournoi qui devrait se refaire dans les mois à venir.