Initiation à l'arbitrage au RFC Liège pour plus de fair-play
Se saluer avant de jouer, applaudir avant de partir... Voilà des règles de fair-play que le Royal Football club de Liège voudrait bien réintroduire sur le terrain. Et pour ce faire, le club de foot liégeois a lancé une initiation à l’arbitrage pour les footballeurs.
Un coup de sifflet et c’est la montée en ligne sur le terrain. Hugo est footballeur au RFC Liège, mais également arbitre amateur. Au lendemain de la victoire de son équipe face au club de Winkel-Saint-Eloy, le jeune joueur supervise un des matchs amicaux de ce samedi.
“Sur le terrain, on est toujours tous un peu contre l’arbitre”, avoue Hugo Aanson, joueur U21. “Maintenant, quand on se met dans la peau d’un arbitre, on se rend compte que ce n’est pas si facile que cela, qu’il y a des choses à respecter, des déplacements à respecter, que ce n’est pas seulement siffler des fautes ou des sorties”, étaye-t-il.
Jouer avec un esprit de sportivité
Le fair-play, c’est le maître mot du jour et du jeu. Jouer, mais avec un esprit de sportivité, c’est ce que souhaite inculquer le Royal Football Club de Liège.
“C’est aussi un club qui véhicule des valeurs”, annonce Pierre-Laurent Fassin, directeur du RFC Liège. Et d’ajouter : “Notamment, celle du respect de l’adversaire, du respect de l’arbitrage. On a eu trop souvent des joueurs qui se sont retrouvés devant la fédération de l’équipe pour être sanctionnés. Et depuis 2020, on a lancé cette action avec notre referee ambassador. Joueurs de l’U21 qui viennent arbitrer les matchs des petits”.
Arbitrer avec plus de facilités
Arbitrer, c’est notamment savoir se positionner sur le terrain. Mais, surtout, il s’agit de respecter les règles. Ce qui n’est pas toujours facile à expliquer.
“Chaque année, il y a des règles qui changent”, explique Fabian Letihon, referee ambassador. Et de poursuivre : “les parents et les joueurs ne sont pas spécialement au courant. Donc on a rencontré les U21 il y a quelques semaines pour leur expliquer les 4-5 nouvelles règles de cette année. Ce qui leur permet peut-être de ne pas rouspéter”.
D’autres jeunes joueurs pourront s’initier à l’arbitrage. Cette expérience est un tremplin pour ceux qui voudraient suivre une réelle formation d’arbitre.
“On entend régulièrement en deuxième provinciale qu’il n’y a pas d’arbitre désigné, même en 3 ème et 4 ème. Et cela pose problème”, rappelle Fabian Lethion.
“Pour l’instant, ça va parce qu’ils sont petits, mais je me demande ce que ça a donné avec des plus grands ou du même âge", ajoute Hugo Aanson.
S’il ne peut pas y avoir de match sans arbitre, il ne peut pas non plus y en avoir sans adversaires. Et la sportivité, c’est aussi applaudir à la fin du match l’équipe adverse, qu’on soit gagnant... ou perdant.
Mallaury Lehnertz