L'appel à l'aide de la Ligue Francophone de Handball pour son centre de formation
Ils étaient une quinzaine de jeunes du centre de la Ligue Francophone de Handball à s’entrainer au Sart-Tilman jeudi soir. Ces bruits de pas qui crissent et de ces balles qui rebondissent, ces sportifs-là ne les entendront malheureusement probablement plus au Blanc Gravier à la fin de cette année scolaire. La LFH doit en effet se résoudre à fermer son centre pour des raisons d’ordre budgétaire.
"On va certainement perdre des collègues", affirme le directeur technique Jonathan Vandeberg. "Les jeunes au niveau des stagiaires se sont investis et les familles se sont organisées. Mais sur l'aspect budgétaire, continuer le centre de formation dans la situation actuelle mettrait en péril la viabilité de la Ligue."
Cette fermeture survient paradoxalement à un moment où le handball belge connaît une vraie évolution en 10 ans et commence à être en vue sur la scène internationale. Les Red Wolves reviennent en effet de leur tout premier Mondial. Sebastien Danesi étaient d’ailleurs l’un d’eux. Le joueur de Visé aussi formé à Sprimont est passé par ce centre comme une centaine d’autres talents. "Quand on vient ici, on espère viser le monde pro. En Belgique, c'est ce qui rapproche de la structure pro au niveau du rythme d'entrainements."
"Le fait de pouvoir s'entrainer sept fois par semaine, d'avoir un suivi avec des spécialistes, d'être avec quelqu'un qui est à leur écoute et pas focalisé sur uniquement le collectif. C'est bénéfique car derrière, cette progression bénéficie aux clubs", nous dit Thomas Pennelle, responsable du centre.
Plusieurs parents de handballeurs sont en train de se mobiliser pour que le centre puisse subsister. Un combat d’autant plus important quand on sait qu’il s’agit du dernier centre de formation de ce niveau en Belgique comme celui en Flandre a fermé il n’y a pas si longtemps. "La proportion de joueurs francophones dans les équipes nationales est en traine s'inverser donc on voit que le centre de formation, ça marche. Et fermer le dernier, c'est un peu triste ! C'est peut-être rater une opportunité de construire quelque chose dans la durée et qui pourrait vraiment mettre le handball belge plus haut que ce qu'il n'est déjà", développe Luc-Pierre Maes, parent de handballeurs et lui-même ancien joueur.
"Notre Fédération doit peut-être se réinventer trouver des solutions alternatives, vers du partenariat privé et mes mécènes. J'espère qu'il y aura réceptionneur", conclut Vandeberg en lançant par là un appel à l'aide.
Le directeur technique Jonathan Vandeberg confie qu’une réunion est prévue ce mois-ci avec la ministre Glatigny et espère que des solutions pourront être trouvées.