Madani Rahmani, champion du monde de kick-boxing, ouvre son école de boxe à Flémalle
Madani Rahmani, champion du monde de kick-boxing K1 chez les poids mi-lourds, a lancé sa propre école de boxe la semaine dernière à Flémalle. Le combattant de 32 ans a quelque part pris le relais de son désormais ex-coach Fabian Pavone qui s’entraînait dans ses lieux et qui a arrêté il y a peu. L’objectif est clairement affiché pour tous les potentiels élèves. "J'essaye de relever un peu le niveau de l'époque où il y avait des grands champions comme Yassin Boudrouz, Osman Yigin, Frederic Sinistra", nous dit Madani. "C'est à eux de s'accrocher. Moi, j'ai fait tout pour reprendre aider beaucoup de monde. Maintenant, c'est à eux d'avancer. Je suis derrière eux pour les soutenir et qu'ils soient fiers d'eux."
Pour encadrer les 10 compétiteurs et les 20 amateurs déjà affiliés, Madani peut compter entre autres sur son nouveau coach Sergio Orlandazzi, qui l’a déjà longtemps entraîné par le passé. "Je suis là pour m'occuper de son coaching mais aussi des compétiteurs qui vont venir à ses séances car lui continue sa carrière", explique Sergio. "Il n'aura pas toujours le temps de se consacrer à 100% à ceux qui viennent ici. C'est un projet intéressant car il va y avoir pas mal de jeunes et c'est très important pour la jeunesse d'avoir un outil comme cette salle mais aussi pour s'entraîner et avoir le goût à l'effort."
Les motivations de Madani sont aussi sociales. Le combattant veut permettre à ses élèves les plus en difficulté de trouver des solutions professionnelles et de vie. L’athlète désire également mettre son école au profit d’enfants abandonnés. "Avant de reprendre cette salle, j'allais du côté de Liège m'occuper de petits enfants abandonnés et les les entraînais. Ca me faisait de la peine car j'ai moi aussi beaucoup galère dans la vie. C'est la boxe qui m'a aidé. Là, j'ai eu la possibilité d'avoir cette salle-ci et de redonner ce que j'ai eu et de faire comprendre que dans la vie, quand on est au plus bas, il y a toujours une solution à trouver. Le sport, ça fait beaucoup. Ca donne une bonne hygiène de vie, on ne s'en rend pas compte mais c'est très important, croyez-moi !"
En mars dernier, Madani devait remettre son titre de champion en jeu avec un match dans le Stade de Sclessin. Une joute finalement reportée à l’an prochain à cause du confinement. Mais l’envie du combattant n’est pas entamée. "Mon parcours dans la boxe n'est pas fini, j'en ai encore pour trois ans et j'ai encore faim. Toutes ces ceintures ... J'en veux encore !"
En plus des séances de kick-boxing et de boxe thaï du Madani Gym, des cours de karaté sont aussi disponible dans cette salle avec le dojo JKY Debatty installé en même temps et qui travaille en collaboration avec l’école du boxeur. Quant aux écheances de Madani, le prochain gala à suivre se déroulera le 10 novembre au Country.