L'athlète paralympique Maxime Carabin mis à l'honneur dans sa commune de Soumagne
Ce mercredi, Soumagne mettait à l’honneur l’un de ses citoyens. Déjà champion du monde et multiple détenteur de records, Maxime Carabin a été double médaillé d’or aux Jeux Paralympiques de Paris.
Le centre sportif de Soumagne était plein à craquer ce mercredi pour acclamer Maxime Carabin. Un accueil forcément encore plus particulier que celui reçu à Bruxelles. "C'est plus particulier parce que c'est chez toi. Ici, plus de la moitié des gens, je les connais. Ce sont soit mes voisins, des amis proches", se réjouit-il.
Laurent est un voisin de la famille Carabin et un vrai fan de Max. C’est lui qui a soufflé l’idée au bourgmestre Benjamin Houet d’organiser l’événement. "Maxime, on l'a suivi dans les bons, dans les mauvais moments. C'est une fierté, on se devait de l'accueillir comme il se doit".
Pour ses parents mais aussi sa sœur Marie, ce sacre c’est à la fois une fierté mais aussi une manière de guérir toute une famille qui a souffert de son accident survenu il y a presque 5 ans quand il était encore handballeur à Visé. "On s'en est aussi beaucoup voulus entre frère et soeur", nous dit Marie. "Lui ne pouvait plus aller au handball, moi bien. C'était une grosse épreuv pour lui comme pour moi d'accepter que ça change? Déjà quand il avait gagné les mondiaux c'était une folie mais là, c'est l'accomplissement. Ça a réglé tous nos problèmes."
"Maxime a réussi à récupérer une trajectoire de vie où il est heureux et épanoui. On ne l'a jamais vu aussi à l'aise socialement, souriant. Ça nous guérit aussi", confie sa maman, Nathalie.
Deux médailles d’or sur 100 et 400 mètres dans la catégorie T52 que Maxime a vécu différemment. L’homme n’est pas encore rassasié. "Sur 400 mètres, c'était clairement le 400 mètres 'nage libre'. C'était exagéré les conditions météo. On a du concevoir des gants à la va-vite avec du papier abrasif parce que il fallait que ça accroche, je n'ai pas eu le choix. Sur le 100 mètres, c'était sur temps sec. Je n'ai pas un bon départ, je ne m'en cache pas. Tout le monde le sait, je n'ai pas de triceps donc pousser, c'est compliqué. Mais une fois lancé, je peux jouer avec d'autres groupes musculaires et là, je pars, c'est ma force."
"Il y a toujours ce petit truc qui me dit : 'Recommence, tu peux toujours faire mieux'", poursuit-il. "Ici, j'ai deux objectifs à court et long terme. Je sais que je peux descendre sous les 16 secondes pour le 100 mètres. Ce serait magnfique t une première te peut-être me rapprocher des 50 secondes pour le 400. Après, j'ai une autre ambition avoir plus de médailles que mon coach (Ndlr : Claude Issorat). Et là, j'ai encore du boulot pour y arriver (sourire)."
Joachim Gilles