Liège, candidate "ville musicale" de l'UNESCO
La Ville de Liège se porte candidate pour intégrer le "Réseau des Villes Créatives de l’UNESCO", dans le domaine de la musique. Le Réseau des villes créatives de l’UNESCO existe depuis 20 ans, et rassemble 350 villes réparties dans 90 pays.
"C'est une démarche qui est née au sein du GRE", explique Jean-Christophe Peterkenne, directeur général du GRE, "avec pour objectif d'essayer de faire en sorte que Liège, au sens métropolitain du terme, c'est à dire à l'échelle provinciale, recueille le plus de label de qualité possible, parce que ça permet de nous référencer et de nous situer en Europe pour nos domaines d'excellence. Et incontestablement, la musique fait partie des domaines d'excellence à Liège."
« La musique est un domaine où Liège excelle particulièrement. De grands acteurs côtoient un vivier artistique et associatif extrêmement dense, des infrastructures de tous types accueillent de nombreux concerts d’artistes qu’ils soient d’ici ou du monde entier, des festivals d’envergure et de tous styles rythment le calendrier, précise le GRE-Liège. « Parallèlement, l’université, les conservatoires et les académies assurent la transmission du savoir musical. La métropole liégeoise ce sont aussi des artistes de tous âges, dans tous les genres musicaux qui expriment leur sensibilité musicale à toutes les heures du jour et de la nuit. »
"Pour nous", ajoute Laurent Burton, pour Noshaq, société de gestion de fonds et de développement économique, "il est fondamental que Liège soit reconnue comme ville créative culturelle par l'UNESCO, parce que simplement, ça renforce l'écosystème des industries créatives et culturelles à Liège. On sait que c'est un important vecteur économique, pourvoyeur d'emplois. Et développer les écosystèmes, c'est évidemment notre métier à nous, de manière à tracer les sillons sur les secteurs qui sont les plus économiquement porteurs. La culture à Liège est un vecteur économique de choix important et pour nous, présents dans les industries créatives et culturelles, il est évident que cette inscription sur la carte des villes créatives et culturelles est fondamentale.
"Et puis," ajoute Jean-Christophe Peterkenne, "il faut aussi dire que la musique, c'est un langage universel. C'est un langage qui rassemble et qui fédère. Et à Liège, on a toujours été un carrefour, un carrefour de nationalités, un carrefour de cultures qui se rencontrent, qui se croisent, qui vivent ensemble. Et donc, derrière la musique, il y a des tas de symboles qu'on peut, qu'on peut valoriser.
Dans une période où on annonce au niveau régional, communautaire et fédéral, des mesures d'économie et d'assainissement des finances publiques, on peut se demander si Liège et sa métropole auront les moyens de leurs ambitions. -"Il faut être sélectif", avertit Laurent Burton. "En fait, il faut être parcimonieux, juste, veiller à choisir les bons projets, ceux qui ont une économie, une capacité économique, de développement et de durabilité".
Mais il rassure aussi.
"Bien entendu, on a toujours les moyens quand le secteur s'impose comme un des secteurs majeurs économiquement pour la province."
Les dossiers des villes candidates doivent être déposés pour le 31 janvier prochain. D'ici le 15 janvier, des tables rondes seront organisées avec différents opérateurs du monde de la musique en région liégeoise, pour renforcer le dossier de la candidature liégeoise.