La Wallonie, vue du ciel
"Vu du Ciel" vous propose de survoler la Wallonie, avec 100 % d'images aériennes. Châteaux, parcs et jardins, sites au fil de l'eau et destinations touristiques, c'est un voyage très aérien au-dessus de quelques-uns des plus beaux sites de Wallonie.
La Belgique a la réputation d’être, à travers le monde, le pays qui compte le plus grand nombre de châteaux et de forteresses au km 2. Parmi ces très nombreux châteaux, une trentaine figure sur sa liste du Patrimoine exceptionnel de Wallonie, et font l’objet à ce titre de mesures particulières de protection. Voici une sélection de 5 châteaux situés en Wallonie, témoins de la richesse patrimoniale de notre région.
BOUILLON
Ce sont les plus anciens vestiges féodaux de Belgique. C’est aussi une des plus remarquables forteresses d’Europe. Bouillon est dominée par son château-fort, élevé sur un éperon rocheux, long et étroit, qui domine un méandre de la Semois. C’est d’ici que Godefroid de Bouillon a lancé sa première croisade, en 1096 ; l’ancien résidant du château partit à la tête de milliers d’hommes, vers Jérusalem. Son périple est largement évoqué dans un parcours spectacle, à l’Archéoscope voisin.Godefroid de Bouillon ne reviendra pas, mais sa promesse sera tenue ; la forteresse passera aux princes évêques de Liège, puis, aux ducs de Bouillon. Lors des guerres de Louis XIV, au 17e siècle, les fortifications ont été aménagées par Vauban. Sur l’axe qui relie Reims et Aix la Chapelle, Bouillon était alors considérée comme une place forte stratégique, une des portes du royaume de France. La forteresse sera démilitarisée par les autorités belges en 1853.
VEVES
Il fait penser au château de la belle au bois dormant. Le château de Vêves a été érigé sur un promontoire rocheux, qui domine la route entre Dinant et Rochefort. Les fondations du château primitif remonteraient à l’époque de Pépin de Herstal, l’arrière-grand-père de Charlemagne, attiré ici par cette situation favorable. Plusieurs fois détruits, puis reconstruit, le château est resté une forteresse jusqu’à la fin du moyen-âge, et est considéré comme un exemple remarquable de l’évolution de l’architecture militaire. Il a la forme qu'on lui connit aujourd'hui depuis le 17e siècle : un triangle irrégulier, encadré de 4 grosses tours et de deux plus petite. La cour intérieure est agrémentée d’une très belle galerie en colombage avec 2 mezzanines superposées.
Restauré pendant une dizaine d’années, à partir de 1969, le château s’est depuis lors ouvert au public. Le Château de Vêves est considéré comme l’un des plus beaux châteaux médiévaux de Belgique, et figure sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie.
LAVAUX SAINTE ANNE
Avec ceux de Bouillon et de Vêves, Le château de Lavaux Saint Anne, à Rochefort, est considéré comme parmi les plus beaux châteaux médiévaux de Belgique. La forteresse est encadrée de 4 tours rondes et de douves, alimentées par la Wimbe, un petit affluent de la Lesse. Jacques Renard de Rouveroy, un militaire de haut rang, va transformer la forteresse féodale à partir de 1630 pour en faire un château de plaisance style Renaissance. Il s’inspire de ce qu’il a vu au cours de ses campagnes militaires en Rhénanie, et fait couvrir les tours… avec des toitures en forme de cloche, ce qui donne au château son cachet particulier. Le château abrite un musée consacré à la vie rural, un autre sur la vie des seigneurs, et un 3e sur la chasse...
A l’extérieur, la visite se poursuit dans les jardins, près d’un parc à daims, ou autour des étangs, où une zone écologique reconstitue les milieux humides typiques de la Famenne
Lavaux Sainte Anne est classé au Patrimoine exceptionnel de Wallonie
CHIMAY
Chimay est célèbre dans le monde pour sa bière et ses fromages trappistes. Le symbole de cette principauté millénaire est son château, toujours habité par la famille princière des Chimay. Des fouilles archéologiques menée sous la pelouse à l’arrière du château ont révélé les traces d’une église construite ici à la fin du 9e siècle. Le château a évolué au fil du temps, et a connu différentes transformations, jusqu’en 1935, où il a été presqu’entièrement détruit par un incendie, qui ne laissera debout qu’une seule des cinq tours carrées. La princesse douairière Élisabeth de Chimay s’est investie sans compter pour entretenir ce patrimoine et assurer le rayonnement du château, dont elle a assuré les visites, elle-même, jusqu’à l’âge de 85 ans. Son fils Philippe, 21e prince de Chimay, et son épouse Françoise, une des héritières du groupe Interbrew, investissent à leur tour dans une profonde rénovation du château.
Dans le centre historique de Chimay, la collégiale, surmontée de son clocher bulbeux, est considérée comme un des plus beaux édifices religieux de la Province de Hainaut. Elle abrite le mausolée de Charles de Croÿ, le 1er Prince de Chimay, qui fut par ailleurs le parrain de Charles-Quint.
BELOEIL
Le château de Beloeil est la propriété des Princes de Ligne depuis le 14e siècle. Au 17 et 18e siècle, il a été aménagé dans ce vaste château de plaisance, toujours encadré de ses 4 tours rondes, protégé par ses douves, et classé au Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Le château abrite une bibliothèque réputée, riche de précieux manuscrits, et de plus de 20.000 livres, dont les plus anciens remontent à l’invention de l’imprimerie. Le parc s’étend sur 45 hectares, dont 10 km de haies de charmilles, et 25 hectares de jardins à la française, qui figurent sur la liste des jardins exceptionnels de Wallonie. Ils sont entretenus de manière à respecter fidèlement le dessin original de 1664. La famille de Ligne compte, parmi ses illustres ancêtres, un chambellan de l’empereur d’Autriche, un vice-roi de Sicile, plusieurs Évêques et Maréchaux, et même un président du Sénat, qui déclina, en 1831, l’invitation qui lui était faite d’occuper le trône de Belgique.
PARCS ET JARDINS
Les châteaux et forteresses, construits au Moyen Age, ont perdu leur utilité militaire suite au progrès de l’artillerie ; certains d’entre eux ont été transformés en demeures plus agréables, le plus souvent entourés de parcs et de jardins, pour l’agrément ou le prestige de leurs occupants. En voici 5, choisis parmi plus beaux que compte la Wallonie, et qui sont, en temps normal, ouverts au public…
SENEFFE
Le château de Seneffe est depuis 1980 la propriété de la Fédération Wallonie Bruxelles, qui y a hébergé un riche musée d’orfèvrerie. Un parc de 22 hectares entoure le château, dont une des parties les plus anciennes est le Jardin des Trois terrasses. C’est un jardin à la française, très structuré, avec ses parterres géométriques,qui montre la capacité humaine à domestiquer la nature. Il a été conçu pour être vu depuis les appartements du château, avec une organisation parfaitement symétrique dans cet axe de perspective. Au fond du parc, c’est un jardin d’un autre genre qui a été créé ; un jardin anglais, où le cheminement sinueux amène le promeneur, à découvrir, au cours de sa progression, différents tableaux, inspiré par la nature. Le château de Seneffe, son parc et ses jardins ont servi de décors au film « Partie d’échec », en 1991, avec Catherine Deneuve et Pierre Richard.
HULPE SOLVAY
Situé en périphérie bruxelloise, le Domaine régional de Solvay-La Hulpe, s’étend sur 225 hectares. Il a été acheté fin du 19e siècle par le grand industriel Ernest Solvay, mais c’est son petit-fils, Ernest-John, qui l’a aménagé pour lui donner sa configuration actuelle. Face au salon d’hiver, Ernest-John a créé un jardin à la française, tout en symétrie, orné d’une pièce d’eau, entouré de murs de végétation, garnis de sculptures, aux modèles classiques. Devant la façade principale, il a créé une longue percée rectiligne de 500 mètres, terminée par une obélisque, surmontée d’un soleil géant. L’obélisque a d’abord mesuré 27 mètres de haut, soit la taille exacte de celle de la place de la Concorde à Paris ; mais Ernest-John la trouvait trop petite, et l’a rehaussée à 36 mètres. En 1968, Ernest-John a fait donation de son domaine à l’Etat, qui a ouvert le parc au public.
LE PARC D’ENHIEN
Le château actuel du parc d’Enghien a été la propriété du baron Empain, fondateur d’une dynastie d’industriels, et passionné d’Egypte. La plupart des statues présentes dans le parc sont des cadeaux que les époux Empain s’offraient l’un à l’autre à l’occasion de leurs anniversaires. Une des pièces maitresses du domaine est le Pavillon des 7 étoiles. Son nom fait référence aux 7 planètes connues à l’époque où il a été conçu, vers 1650. L’endroit était un observatoire du ciel, érigé au point le plus élevé du parc, permettant de scruter la voute céleste. Le grand canal fut creusé au 17e siècle, à la demande du Duc d’Aremberg, qui y a organisé entre autre spectacles, des luttes de galères à rameurs, pour distraire ses hôtes. L’endroit servira de décor à la scène finale du film Le Maitre de Musique. Acquis par la commune en 1986, le parc d’Enghien est accessible au public
JARDINS D’ANNERVOIE
Annevoie se trouve entre Namur et Dinant, sur un versant de colline qui domine la Meuse.Le domaine est connu pour présenter les seuls jardins d’eau de la Belgique, réputés figurer parmi les plus beaux d’Europe !Une des particularité de ces jardin est qu’il n’y a ni pompe ni machinerie pour actionner les fontaines, les jets d’eau ou les cascades ; l’eau s’écoule ici, jaillit là-bas, par la seule force générée par les dénivellations. Les promeneurs découvriront au cours de leur visite des jardins à la française, avec leurs agencements tout en perspective, des jardins à l’anglaise, où les aménagements cherchent à imiter la nature, et des jardins à l’italienne, au charme plus intimiste.
FREYR
Freyr est connu pour ses rochers, sur la rive droite de la Meuse, et pour son château et ses très beaux jardins, sur la rive gauche, en amont de Dinant. Le 25 octobre 1675, a eu lieu ici une étonnante première. Au cours de négociations entre les ambassadeurs de Louis 14, roi de France, et ceux de Charles 2, roi d’Espagne, un diplomate turc a sorti de ses bagages du café pour le faire découvrir aux convives. Ce fut la première tasse de café bue en Wallonie. A l’extérieur, le jardin, en terrasses, se développe dans un espace exigu. Le jardin de Freyr est célèbre pour ses orangers tricentenaires, et pour ses 8 petits labyrinthes en charmille, qui dessinent des figures géométriques et les 4 couleurs d’un jeu de carte. Dans ce méandre de la Meuse, se dressent, en face du château et des jardins, les rochers de Freÿr. C’est un des plus beaux sites d’escalade du royaume, avec les plus hautes parois que l’on trouve entre le Nord des Alpes et le Sud des Fjords. Le site est classé au Patrimoine majeur de Wallonie.
AU FIL DE L'EAU
Les périodes de congés et les chaleurs estivales peuvent donner envie aux vacanciers de chercher un peu de fraicheur, en profitant de la proximité de l’eau. A côté des descentes de rivières en kayak, très fréquentées en été, il existe d’autres options pour des balades au fil de l’eau. C’est l’occasion de découvrir et d’admirer les réalisations exceptionnelles de nos ingénieurs, ou de se ménager un temps de contemplation, devant un site naturel paysager…
LESSE
La Wallonie compte plusieurs rivières qui peuvent être descendues en kayak, comme la Semois, l’Ourthe, ou la Lesse. Nous sommes ici sur la petite descente de la Lesse, entre Gendron et Anseremme. Le parcours à travers la forêt, longe le parc naturel de Furfooz, puis conduit les équipages le long des falaises des Aiguilles de Chaleux. Un peu plus loin, un méandre de la rivière coule au pied du château de Walzin, une construction impressionnante, érigée sur le contour d’un à pic rocheux. Si le décor est de toute beauté, l’affluence de touristes les jours de congés et de grande chaleur a parfois laissé un gout amer à ceux qui auraient préféré le calme et le chant des oiseaux… Ceux-là devraient sans doute venir en dehors des week-end de canicule, par exemple un jour un peu plus couvert, en semaine, et si possible en dehors des périodes de vacances.
ASCENSEURS DU CENTRE
Loin des foules, mais d’une incontestable qualité de rang mondial : voici les ascenseurs du canal historique du Centre, à La Louvière, dans le Hainaut. Ils sont classés au Patrimoine mondial de l’Unesco. Le Canal du Centre a été percé à la fin du 19e siècle pour désenclaver le Hainaut, une région pauvre en voies navigables naturelles, mais riche en industries ; cette infrastructure a permis d’exporter le charbon, extrait des mines de la région. L’ensemble compte 4 ascenseurs : chacun permet de franchir une dénivellation de 17 mètres. La particularité du système est qu’il n’utilise que la seule force de l’eau. Quelques rares ascenseurs de ce type ont existé ailleurs ; ceux-ci sont les seuls dans le monde qui fonctionnent encore avec leur machinerie d’époque, un dispositif qui surprend à la fois par sa technologie et par sa longévité. Depuis 2002, le canal et l’usage de ces ascenseurs sont réservés à la navigation de plaisance. Le trafic de marchandise se fait désormais par l’ascenseur de Strépy-Thieu. L’installation d’écluses traditionnelle s’était avérée impossible, à cause du manque d’eau, et de l’importante déclivité à compenser, entre le bassin de l’Escaut et le bassin de la Meuse. Ces monuments industriels ont préservé toute leur authenticité ; les ascenseurs à bateaux n’ont subi aucune modification depuis leur mise en service. Les autres composants du paysage ont également été préservés et restaurés, comme les batiments de la salle des machines, ou les constructions métalliques. Une zone de protection a également été créé autour du canal. Le tout forme un ensemble complet et remarquablement bien conservé d’un paysage industriel de haute technologie de la fin du 19e siècle.
STREPY-THIEU
L’ascenseur de Strepy-Thieu remplace six ouvrages, les 4 ascenseurs du canal historique du centre, et deux écluses. Il s’agit d’un ascenseur funiculaire, équipés de deux bacs indépendants, dont les déplacements verticaux, montant et descendant, se font à l’aide de câbles. Il faut compter 7 minutes par mouvement, montant ou descendant. L’ouvrage permet le passage de bateaux de 1350 tonnes, entre l’Escaut et la Sambre. L’ascenseur de Strepy-Thieu a été Inauguré en 2002 ; il était alors le plus grand ascenseur du monde. En septembre 2006, un ouvrage du même type, mais plus grand encore, a été construit en Chine.
Les dimensions exceptionnelles et la technologie mise en œuvre à Strepy-Thieu sont les témoins du savoir-faire du génie civil belge.
RONQUIERES
Le plan incliné de Ronquières est un gigantesque transporteur de bateaux, sur le canal de Charleroi-Bruxelles. Le plan incliné s’étend sur près d’un km et demi. Le principe consiste à faire monter et descendre des bacs, qui se déplacent comme des chariots posés sur des rails, le long de la rampe inclinée. Le plan incliné de Ronquières compense une dénivellation de 68 mètres, ce qui permet de se passer de 18 écluses : l’ouvrage économise ainsi d’importantes quantités d’eau, dans une région où elle est peu abondante. Depuis le 1er avril 1968, date de la mise en service, des curieux viennent voir passer les bateaux ; l’infrastructure est toujours l’objet de la curiosité de visiteurs. Une tour culmine 125 mètres au-dessus du niveau de flottaison
Elle est ouverte au public : on peut y apercevoir, par beau temps, le lion de Waterloo et même l’Atomium…
Le déplacement est aidé par des contrepoids, qui se déplacent en dessous des bacs, dans une trémie. Les bacs se terminent à chaque extrémité par une porte mobile, qui libère le passage des bateaux quand ils sont devant l’entrée du canal.
TOMBEAU DU GEANT
Notre itinéraire au fil de l’eau nous conduit tout au sud de la Wallonie, sur un des panoramas naturels les plus impressionnants du pays. Dans un environnement de collines couvertes de forêts, un long méandre de la Semois ceinture une butte rocheuse et boisée, en aval de Bouillon. La forme régulière de cette butte lui a valu le nom de 'Tombeau du Géant'. Victor Hugo lui-même figurait parmi les admirateurs de cette belle boucle de la Semois. Le point de vue sur ce site se trouve à Botassart. Le « Tombeau du Géant" est classé "patrimoine exceptionnel de Wallonie" : il figure aussi au "patrimoine naturel d'intérêt paysager". C’est un des sites les plus connus et les plus photographiés de Wallonie.
SITES TOURISTIQUES
La Wallonie est riche de nombreux sites touristiques à forte valeur historique, architecturale et culturelle. Les plus beaux d’entre eux sont régulièrement mis à l’honneur par des distinctions internationales, qui les hissent parmi les meilleures destinations touristiques d’Europe. Voici quelques-uns de ces sites, parmi tant d’autres possibles ; avec ici, des destinations qui se laissent découvrir en images aériennes…
DINANT
C’est le site historique qui attire le plus de visiteurs en Wallonie. La citadelle de Dinant est située à 100 mètres au-dessus du niveau de la Meuse. On peut y accéder par un téléphérique, ou par un escalier de 408 marches. La visite permet de retracer l’histoire de cette place forte, depuis le Sac de Dinant par Charles le Téméraire, en 1466, jusqu’à la guerre 14-18. Sous la citadelle, La collégiale Notre-Dame est classée au Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Son clocher baroque était destiné à l’origine à l’hôtel de ville, qui en fut privé, suite à des problèmes de stabilité. Le clocher baroque s’est ainsi retrouvé sur la tour de la collégiale. Le pont porte de le nom de Charles De Gaulle, qui n’était encore que lieutenant quand il fut blessé à cet endroit le 15 aout 1914. Les décorations du pont, évoquent la mémoire d’Adolphe Sax, inventeur du saxophone, né à Dinant en 1814.
Des promenades en bateau parcourent la vallée et permettent de découvrir, par exemple, le rocher Bayard ; il doit son nom au cheval légendaire, qui l’aurait fendu d’un grand coup de sabot, permettant au 4 fils Aymon d’échapper une nouvelle fois à la colère de Charlemagne… Dinant est régulièrement mise à l’honneur par de prestigieuses distinctions, qui hissent la petite cité de la Haute Meuse parmi les meilleures destinations touristiques d’Europe.
WATERLOO
C’est peut-être une évidence pour les riverains, mais le détail a échappé de nombreux touristes d’un jour : la butte du lion, qui commémore la bataille de Waterloo, ne se trouve pas à Waterloo, mais à Braine-l’Alleud , à une 20aine de km au sud de Bruxelles. La Butte de Waterloo est une colline artificielle de 43 mètres de haut, en forme de cône. Elle est surmontée d’un lion, symbole des monarchies, qui ont vaincu l’Empereur ; le lion est tourné vers la France, gueule ouverte, et protège le monde de sa patte. Ce géant, de près de 30 tonnes, a été coulé en fonte de fer dans les ateliers de John Cockerill à Seraing. La butte a été érigé à l’endroit où le Prince d’Orange, fut blessé, à la fin de la bataille.
Le Duc de Wellington, qui commandait les troupes alliées, anglaises, hollandaises et prussiennes, regretta l’initiative de la butte hollandaises, car elle modifiait le relief historique du champ de bataille, en retirant des terres, là où tant de ses soldats étaient tombés et parfois encore ensevelis. Le monument n’était pas non plus du goût des vaincus. Des troupes françaises, de passage, ont bien tenté de renverser l’humiliant lion, mais ils ne réussirent qu’à lui briser la queue.
Une plateforme fut aménagée pour permettre aux touristes de découvrir une large vue sur le champs de bataille, où 150.000 hommes se sont affrontés, en juin 1815, faisant 12.000 morts et 35.000 blessés.
Au pied de la Butte, le Mémorial 1815 et le Panorama font revivre l’ultime bataille de Napoléon.
Le site de la bataille et la Butte, sont inscrits au Patrimoine majeur de Wallonie ils recevaient, les années précédentes, jusqu’à 300.000 visiteurs par an.
C’est dans ces plaines, que s’est joué le destin de l’Europe, le soir du 18 juin 1815. : la bataille opposa Napoléon, à la tête de 65000 hommes, contre les 65.000 hommes de troupes anglo-néerlandaises commandée par le Duc de Wellignton, renforcées au cours des combats par les 55.000 hommes du Maréchal prussien Blutcher
VILLERS-LA-VILLE
L’abbaye de Villers-la-Ville est un ensemble architectural remarquable, situé à une trentaine de km de Bruxelles. L’ordre des Cîteaux érigea ici, au 13e siècle, l’une des plus grandes abbayes du monde chrétien. La révolution française la détruisit en 1789. Ouverte au public depuis 1830, la visite des ruines permet de se faire une idée de ce que furent la grandeur et l’importance de cette abbaye, qui s’est développée pendant plus de 800 ans. L’abbaye de Villers-La-Ville est classée patrimoine exceptionnel de Wallonie. Des espaces verts ont été aménagés. Plusieurs jardins offrent une variété de plantes médicinales, d’hier et d’aujourd’hui, des plantes ornementales ou liées aux senteurs. Cet écrin de verdure a accueilli, les dernières années avant 2020, plus de 100.000 visiteurs par an. L’abbaye envisage de renforcer encore son attractivité et de développer ses projets pour de devenir le 1er pôle touristique et culturel de l’architecture médiévale du pays.
HELLECINE
A mi-chemin entre Bruxelles et Liège, en Province du Brabant wallon, le domaine provincial d’Hélécine figure parmi les 10 sites touristiques les plus fréquentés de Wallonie. C’était auparavant le site de l’abbaye d’Heylissem, occupée depuis le 12e siècle par des moines de l’ordre des Prémontrés. L’impressionnante coupole du dôme culmine à 27 mètres de haut. Elle dominait le palais abbatial. La Révolution française mettra fin à la vie monastique de l’abbaye, qui sera vendue aux enchères. La propriété est passée de main en main, avant d’être rachetée en 1962 par la Province du Barbant, qui en fait un pôle culturel et touristique.
Le parc est ouvert au public toute l’année, l’accès est gratuit et permet différentes activités, notamment aux abords des étangs. L’endroit compte également une réserve naturelle.
TOURNAI
La cathédrale de Tournai est la seule cathédrale belge à être inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. L’édifice est caractéristique avec ses 5 tours romanes : une tour centrale et 4 tours périphériques. Le bâtiment tournaisien, de style roman et gothique, affiche des dimensions vertigineuses, plus imposantes encore que celles de Notre Dame de Paris : 134 m de long pour Notre Dame de Tournai, 7 m de moins pour Notre Dame de Paris
Les tours de Tournai culminent à 83 mètres ; celle de de Paris s’arrêtent 14 mètres plus bas…
Tournai, il est vrai, avait un diocèse particulièrement vaste au moment de sa conception, au 13e siècle ; il englobait les villes de Bruges, de Gand et de Lille notamment…
Le beffroi, situé juste à côté, est lui aussi classé au patrimoine mondial de l’UNESCO C’est le beffroi le plus ancien de Belgique ; à l’origine, c’était une tour de guet ; sa cloche avertissait la population des procès, des exécutions, des incendies ou des invasions..
Il faut grimper 257 marches pour s’offrir, au sommet, à un peu plus de 70 mètres de haut, un des plus beaux panoramas sur la Grand place, sur la ville et sur ses alentours…