Un retour à l'enseignement normal grâce aux tests salivaires ?
Après la Wallonie, c’est au tour du gouvernement fédéral de s'intéresser aux tests salivaires de l’Université de Liège. Brevetés en août dernier, leur efficacité viendrait d’être prouvée début janvier. Et ceux-ci pourraient bientôt être utilisés dans les écoles.
C’est bientôt la fin des tests salivaires dans les maisons de repos wallonnes. Depuis la mi-novembre, les travailleurs des maisons de repos ont été testés chaque semaine grâce à ces kits créés par l’Université de Liège. Et le résultat de cette expérience grandeur nature semble positif.
“Cela paraît être efficace”, annonce le professeur Fabrice Bureau, vice-recteur à la recherche à l’Université de Liège. “On a vu dans les maisons de repos qui ont été testées une diminution du nombre de cas positifs très significative au cours du temps. Il y a 0,19% des gens dans les maisons de repos qui sont positifs. Ce qui est très inférieur à la positivité générale dans le reste de la population du pays”, poursuit ce professeur.
“Et d’un point de vue de la mortalité, ce qui est quand même le point essentiel, on a vu que tout au cours de campagnes de testing salivaire la mortalité s’est complètement écrasée dans les maisons de repos wallonnes. Il n’y a presque plus de morts”, finit-il d’ajouter.
Un testing massif dans les écoles ?
Le testing massif de la population est donc réalisable, comme vient de le prouver l'Université de Liège. Ces tests salivaires pourraient donc être utilisés dans d’autres communautés où les personnes ont des contacts fréquents et rapprochés.
“ Il est grand temps maintenant que les jeunes puissent à nouveau aller à l’école, s’instruire, se rencontrer”, avance Fabrice Bureau. “Il y a beaucoup de souffrance psychologique chez les étudiants, qu’ils soient en primaire, secondaire ou dans les études supérieures”, étaye-t-il. “Donc c’est ce problème-là qu’il faut régler maintenant”, conclut ce chercheur.
L’Université de Liège est actuellement capable de réaliser 40 000 à 50 0000 tests chaque jour. Ce qui signifie que tester les 160 000 enseignants belges pourrait être réalisable. En tout cas, le testing massif serait une arme non-négligeable pour un retour à la vie normale.
Mallaury Lehnertz
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