Le passé des jeux vidéo en Belgique se raconte à Liège
Ce jeudi, le Liège Game Lab, le laboratoire de recherche sur le jeu vidéo de l’Université de Liège, a lancé son premier séminaire thématique dédié aux histoires de jeux vidéo en Belgique. L’invité de la conférence inaugurale était Joffrey Legrand, un Liégeois qui travaille aujourd’hui pour le compte de Sony.
Le premier des trois rendez-vous du séminaire "Histoires de jeux vidéos en Belgique" s'est tenu ce jeudi sur le plateau du studio de la Grand Poste à Liège. Le principe est simple : un membre du Liège Game Lab s’entretient en public avec un invité issu du milieu professionnel du jeu vidéo.
À travers cette démarche, le laboratoire de recherche sur le jeu vidéo de l’Université de Liège entend rassembler des témoignages sur l’histoire du jeu vidéo en Belgique. "Généralement, on s'intéresse aux consoles, on s'intéresse à un point de vue américain sur l'histoire du jeu vidéo, voire un point de vue occidental qui regarde le Japon, mais rarement sur des histoires locales", commente Björn-Olav Dozo, membre fondateur du Liège Game Lab. "L'idée ici, un peu comme ce qui a été fait en France et dans d'autres régions du monde, c'est vraiment de s'intéresser à ce qui a été produit dans nos terres et avec les personnes qui y ont participé."
Pour cette première séance du séminaire, l’invité Joffrey Legrand, aujourd’hui actif chez Sony, est revenu sur son parcours professionnel. Ce Liégeois a travaillé de 2007 à 2017 dans l’industrie du jeu vidéo belge, participant à de nombreux développement du motion gaming. "Le motion gaming, ça a vraiment eu son point d'orgue avec la Nintendo Wii en 2005, 2006", précise-t-il. "C'est le fait d'utiliser son corps en faisant des mouvements pour interagir avec le jeu vidéo. Et ça, ça va évoluer jusque dans les années 2012-2013 avec des initiatives du côté autant de Microsoft que de chez Sony. De nos jours, c'est devenu un ingrédient dans la boîte à outils des game designers."
En plus d’être une source de partage d’informations, le séminaire du Liège Game Lab est aussi un défi technique. Dans le studio, une équipe de captation enregistre l’entretien pour le diffuser en direct sur la plateforme de streaming Twitch.
Les prochaines rencontres sont fixées au 11 mars (avec Jean Gréban, coordinateur du Walga) et au 3 avril (Brice Mattivi, co-fondateur de Wild Bishop). Il est prévu d’y raconter d’autres histoires belges de jeux vidéos, à chaque fois avec nouvel invité.
Stéphane Savaris