Pollution : analyses de terres agricoles réalisées à Chaufontaine après les inondations
Parmi les victimes des inondations du mois de juillet, on compte les agriculteurs. Certaines des terres qu’ils exploitaient ont été envahies par les eaux. Ces terres sont maintenant inutilisables car elles sont jonchées de déchets et de pierres. Se pose également la question d'une éventuelle pollution aux hydrocarbures. L’AFSCA, en se basant sur des observations lors d’inondations en 2013 a indiqué que les terres polluées ne pourraient plus être utilisées pendant 3 ans, avant de ramener ce délai à 6 mois. Des prélèvements ont été réalisés à Vaux-sous-Chèvremont pour apporter des réponses en la matière.
Pour les agriculteurs, les inondations, représentent un manque à gagner et beaucoup de soucis. Certains ont perdu une partie de leurs récoltes ou de leur bétail. Les terres inondées sont aussi actuellement inutilisables.
"Je ne peux plus utiliser ma prairie située le long de la Vesdres à Vaux-sous-Chevremont" déclare Danielle Gillon, agricultrice. "Je ne peux pas y remettre du bétail. Il y a beaucoup de déchets et de pierre qu'il faudra ramasser et je m'inquiète aussi pour la pollution du sol. S'il est pollué, apparemment, je ne pourrais plus utiliser la pâture pendant trois ans."
Pour en avoir le cœur net, des prélèvements sous forme de carottage ont été réalisé à 12 endroits sur la prairie par Géolys, une entreprise sérésienne spécialisée en analyses des sols. C’est l’association “SOS agriculteur en détresse” qui a mandaté Géolys via la SPAQUE, opérateur Wallon spécialisé dans l’assainissement des sols. Deux millions d’euros ont été alloué par la région à ces opérations. L’objectif est de savoir si les terres sont polluées et le degré de ces pollutions. L’AFSCA, en se basant sur des observations lors d’inondations sur l'Ourthe en 2013 a indiqué que les terres polluées ne pourraient être utilisées pendant 3 ans, avant de ramener ce délais à 6 mois.
"Nous pensons que les inondations de la Vesdres ne sont pas du tout comparables" explique Louis Maraîte, porte-parole de "SOS agriculteurs wallons en détresse". "Les eaux ont été beaucoup moins stagnantes. Il y a eu beaucoup de courant, en tout cas sur cette prairie de Vaux-sous-Chevremont. La pollution n'a peut-être pas eu le temps de s'infiltrer autant qu'on le pense. En tout cas nous voulons une analyse spécifique à la Vesdre afin d'avoir une base scientifique solide avant de savoir ce que les exploitants devront."
Les résultats des analyses sont attendus pour fin de la semaine. En cas de pollution sévère, des mesures seront à prendre comme des analyses approfondies et une dépollution des sites. Une pollution importante serait une tuile de plus pour les agriculteurs dont les terres ont été inondées. Ils sont une vingtaine à être concerné sur la vallée de la Vesdre.
(R.D.)