Cultures sous eau: une saison à oublier
Les intempéries ont causé par mal de dégâts également sur les cultures. Les producteurs de cerises accusent des pertes quasi-totales sur leurs plantations. Les agriculteurs qui souffraient de la sécheresse l’an dernier, se retrouvent avec des cultures sous eau et avec des récoltes de plus en plus tardives. Les conditions climatiques n’ont épargné personne.
La pluie aura été catastrophique pour les producteurs de cerises. Les dégâts sont énormes avec perte totale pour certaines plantations. Ici, à Rosoux, malgré les filets installés sur les vergers, les cerises ont éclaté sous les fortes précipitations. Seules quelques variétés ont pu être sauvées.
« Pour les griottes destinées à la grande industrie, nous n’avons même pas récolté, seules les variétés à chair plus ferme ont pu être cueillies mais dans des conditions difficiles », explique Nicolas Goffin de la ferme des Hêtres à Rosoux.
Des conditions de cueillette difficiles, avec les pieds dans l’eau. Il faut trier sur la plantation, puis encore à la ferme pour éliminer toutes les cerises éclatées. Une saison à oublier pour ce producteur hesbignon qui enregistre une perte de plus de 80%.
« Je vous l’ai dit, seules quelques variétés de cerises de bouche ont pu être récoltées, là nous avons des pièces de qualité mais en très petite quantité, soit à peine 20% de la production annuelle ».
Toutes les cultures ont souffert cet été en Hesbaye. Les intempéries ont totalement perturbé les calendriers des agriculteurs. Les récoltes ont pris énormément de retard.
« Pour ces haricots, nous avons dû planter très tard, dû à ces conditions climatiques, donc il sera fort tard lorsque nous allons récolter en octobre. Encore faut-il qu’il n’y ait pas de gelées, sinon, on perd tout », commente Amaury Poncelet, cultivateur de Berloz. « Les froments ont versé et attendent toujours pour la plupart d’être moissonnés. Les légumes aussi ont été malmenés par la météo, particulièrement les pommes de terre qui baignent dans l’eau. Les pertes de rendement sont à prévoir. »
Une saison 2021 sous eau alors que la sécheresse menaçait les récoltes l’an dernier. Des extrêmes climatiques difficiles à gérer en agriculture.
Beaucoup de stress encore pour les agriculteurs qui espèrent une véritable accalmie pour éviter des pertes trop importantes. Du soleil aussi pour gorger les fruits en sucre des arboriculteurs pour les récoltes de septembre. La météo n’a vraiment épargné personne cet été.
Sophie Driesen