De 3 à 6 mois requis dans l'affaire de la milice privée chez Meister
Des peines de 3 à 6 mois de prison ont été requises devant le tribunal correctionnel d'Eupen lors du procès de l'intervention d'une milice privée chez Meister à Sprimont en février 2012.
Le 26 février de cette année-là, une trentaine d'hommes habillés de noir et encagoulés, envoyés par Poppe and Potthoff, la société-mère de Meister, s'étaient introduits dans l'usine spécialisée dans la production de pièces destinées, notamment, au secteur automobile.
Les travailleurs et les syndicats s'étaient alors rapidement mobilisés pour empêcher que quiconque ne sorte de l'entreprise avec des pièces ou du matériel.
Soumis à d'importantes amendes contractuelles en cas de non livraison dans le temps de certaines commandes, les dirigeants avaient alors décidé d'aller chercher les pièces à livrer ainsi qu'une machine. Pour assurer leur sécurité et le transport du matériel, alors qu'ils avaient été séquestrés quelques jours plus tôt à l'usine, ils avaient fait appel à deux sociétés de gardiennage allemandes
Au total, onze personnes (neuf ressortissants allemands, un Français et un Belge) sont citées à comparaître dans ce dossier. Quatre cadres de Poppe and Potthoff, deux entreprises allemandes de gardiennage ainsi que quatre agents de sécurités sont aujourd'hui prévenus de tentatives de vol avec violence et menaces et de détention arbitraire
La procureure a réclamé lundi des amendes de 180.000 euros à leur encontre. Pour les dirigeants ainsi que pour les agents, les peines requises varient entre 3 et 6 mois de prison. Le ministère public a par ailleurs demandé la suspension du prononcé pour les cadres de Poppe and Potthoff mais réclamé une amende de 180.000 euros à l'entreprise.
Les débats se poursuivront jeudi avec les plaidoiries.