Les élus de Crisnée aux petits soins de leurs aînés
Ce samedi, les autorités de Crisnée ont décidé de prendre des nouvelles des aînés de la commune. Ils ont passé 300 appels durant toute la journée pour leur demander s'ils avaient besoin d'aide en cette période compliquée. Par exemple, des livraisons de courses ou de médicaments étaient prévues pour ceux qui le souhaitaient.
Un coup de téléphone qui rend le sourire aux deux bouts du fil. Des élus de la commune de Crisnée ont passé leur samedi à appeler leurs ainés de plus de 70 ans. Durant toutes la journée, 300 personnes de plus de 70 ans ont pu livrer leurs craintes, leurs besoins ou tout simplement trouver une oreille attentive pour oublier la solitude. "À Crisnée, on organise beaucoup d'actions pour nos seniors. Avec la crise sanitaire, on a remarqué qu'on s'éloignait de plus en plus d'eux, alors que ce sont eux qui ont généralement le plus besoin de notre aide en cette période compliquée. On a donc organisé "Solidaire avec vous" pour prendre un peu de leurs nouvelles et pour les aider", se réjouit Philippe Goffin, le bourgmestre de Crisnée.
"On ne verrait pas ça dans toutes les communes"
Yolande Pirlot fait partie des ainés de la commune. Malgré le fait qu’elle soit en bonne forme, le virus lui fait peur. Elle a accepté de se faire livrer un repas d’un restaurant du coin. Les services proposés par la commune sont divers et variés. Cela va de la simple course, à la demande de compagnie. "Je trouve cette action extraordinaire, on ne verrait pas ça dans toutes les communes. Moi, je me sens encore bien, mais je pense à mes amies qui sont seules ou qui ne savent plus bien se déplacer. Ça doit vraiment leur faire plaisir", pense Yolande Pirlot qui habite la commune depuis des dizaines d'années.
Quelques personnes ont accepté l’aide fournie par la commune. Certains étudiants se sont mobilisés pour effectuer les livraisons jusqu'aux domiciles de ces personnes. La majorité a décliné, mais a demandé à ce qu’on les rappelle la semaine prochaine pour papoter et égayer leur journée en ces temps de morosité. (P.J.)