Régularisation d'énergie : La crainte des CPAS
Les augmentations d’énergie et de chauffage impactent beaucoup de monde. De plus en plus de personnes n’ont plus les moyens financiers et vont devoir faire appel aux CPAS. Plusieurs CPAS manifestent leurs inquiétudes quant à l’augmentation des personnes qui solliciteront leur aide.
La crainte pour plusieurs CPAS, ce sont les prochaines régularisations, au niveau du gaz et de l’électricité. De nombreuses personnes sont à la limite de l’octroi du revenu d’intégration sociale. Avec ces augmentations, elles pourraient se retrouver dans les conditions pour percevoir ces revenus. « On parle de personnes qui sont en couple ou qui sont isolées, qui ont soit parfois un revenu ou des allocations de chômage », explique Pol Oter, président du CPAS d’Hannut.
Marianne, une habitante de Moxhe (Hannut), ne travaille plus. Elle a une fille à sa charge qui est aux études supérieures. Chez elle, comme ailleurs, les factures de chauffages augmentent, ce qui l’inquiète. Dans la maison, plusieurs précautions ont été prises comme fermer les portes et ne plus chauffer l’étage. « Je ne m’en sortais plus. Le CPAS a dû intervenir plusieurs fois pour me prêter de l’argent pour pouvoir faire le plein de mazout. »
Les CPAS peuvent aussi aider les personnes à isoler leur maison. Marianne a ainsi pu bénéficier de cette aide, avec à la clé, des économies importantes sur ses consommations d’énergie. « Avant, je payais 5000 € de mazout par an. Cela prenait presque tout le budget familial. Maintenant, je suis passée à 2000 € ».
Malgré ces économies, Marianne reste dans une situation précaire. Les CPAS s’attendent à un afflux de demandes d’octroi de revenu d’insertion sociale. La crainte est de ne pouvoir répondre à toutes les situations si le prix des énergies devait rester aussi élevés.
E. Beaujean