650 heures de job étudiant par an : pour ou contre?
La décision doit être avalisée ce mardi : le nombre d'heures que les étudiants peuvent prester en tant que jobistes va passer à 650. Initialement, cette année, la limite avait été fixée à 475 heures.
Le parlement fédéral doit approuver ce mardi la modification du nombre d'heures que les étudiants peuvent travailler. Pendant la période Covid, le quota était passé à 600 heures. Cette année, il devait revenir à 475 heures, mais le gouvernement fédéral a décidé d'être encore plus généreux avec les étudiants et de leur octroyer 650 heures.
Cette mesure vise entre autres à répondre à un besoin de main d'œuvre dans certains secteurs, comme l'Horeca ou le commerce, qui sont les premiers recruteurs d'étudiants aux horaires flexibles. "On a six étudiants qui sont engagés pour renforcer les services du soir et du weekend en fonction des besoins", explique Boris Blanchy, directeur oprationnel d'un restaurant liégeoise. "Il y a l'avantage financier, bien entendu, mais c'est aussi un plus dans la dynamique de l'équipe."
Plus de 570 000 étudiants en Belgique ont travaillé en complément de leurs études, en 2024. Un chiffre qui augmente d'année en année. Mais pour certains étudiants, travailler est une obligation. C'est ce que dénonce la Fédération des étudiants francophones. "Que des étudiants soient forcés de travailler pour payer leurs études, ce n'est pas normal", s'indigne Théo Compère, Président de la section liégeoise de la FEF. "Les étudiants jobistes ont trois fois plus de chances de rater leurs études, car ils ratent des cours pour aller travailler, et donc ratent plus souvent leurs examens."
Un effet négatif d'autant plus important chez les étudiants précaires, déjà plus souvent en difficulté dans leurs études. C'est pourquoi la FEF réclame un refinancement de l'enseignement supérieur afin qu'aucun étudiant ne doive travailler pour payer ses études, et que le travail étudiant soit un bonus. Gagner de l'argent de poche, était d'ailleurs la principale raison pour laquelle les étudiants jobistes que l'on a rencontrés, travaillent.