Burdinne: Les résidents du Camping du Parc du Renoz se rebiffent
Le climat ne cesse de s’envenimer au camping résidentiel du parc de Renoz à Marneffe. Une situation qui se détériore depuis plus de 10 ans. Le syndic chargé de gérer le domaine est en pleine liquidation. En contestation, les habitants ont décidé de ne plus payer leurs charges. Resa menace de couper le courant.
Au départ, le camping du parc de Renoz n’accueillait que des résidents en vacances, mais progressivement au fil des années, le site idéalement situé à Marneffe est devenu un lieu de séjour permanent. Sur 50 emplacements, une trentaine sont occupés toute l’année. Aujourd’hui, le climat est devenu détestable. Les habitants n’ont plus confiance dans le syndic chargé de la gestion du domaine et ne paie plus leurs charges.
“Moi, je suis là depuis trois ans, j’ai toujours payé mes charges, mais j’ai appris que d’autres ne payaient rien, alors je ne vois pas pourquoi je continuerais à payer seul”, affirme Marcel Clavier, un résident du camping.
“Depuis toujours, rien ne va”, commente Pierre Remacle, résident du camping. “Jer n’ai pas du tout confiance dans ce syndic qui s’en met plein les poches et qui ne gère rien. Par contestation je ne paie plus, mais quand je payais je stipulais bien que c’était pour l’eau et l’électricité”, ajoute-t-il.
Résultat aujourd’hui, la facture d’électricité atteint des sommets. Resa a menacé de couper le courant en ce 5 décembre, mais un délai supplémentaire a pu être obtenu par le bourgmestre.
“Ca ne peu plus durer”, confirme Frédéric Bertrand. “On a déjà eu une facture de 40.000 euros pour Luminus, puis 30.000 euros ici pour résa, ça ne peut continuer. Notre volonté est de faire du site un lieu de séjour permanent, mais ça ne se fera pas sans contrepartie des habitants. Ils devront payer leur raccordement.”
L’objectif de la commune est en effet de faire du camping un lieu d’habitat permanent. Les voiries sont désormais du domaine public, mais c’est l’ensemble du site qui doit être mis en conformité. Des compteurs d’eau et d’électricité individuels devraient donc à terme remplacer cet unique compteur collectif dont les factures ne sont plus honorées.
“On va faire une réunion avec Resa et les résidents pour montrer qu’il y a bien une volonté de mettre de l’ordre dans ce dossier et de régulariser la situation”.
Pour le bourgmestre il est urgent de rassembler tout le monde autour de la table. Un délai jusqu’au mois de janvier a pu être obtenu, mais il faudra un engagement ferme de l’ensemble des résidents pour prolonger ce délai jusqu’au printemps.
Sophie Driesen