Des abeilles inséminées avec du sperme de faux bourdon congelé, une première

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C'est une première en Belgique: une équipe de chercheurs de l'ULiège a mis au point une technique pour congeler du sperme de faux bourdons et faciliter l'insémination des abeilles. Un plus pour la biodiversité.

Inséminer des abeilles avec du sperme congelé de faux bourdon, ca peut paraitre être du chinois. Mais ce genre d'insémination artificielle se pratique chez bien d'autres animaux. "Les vaches, par exemple, sont inséminées avec du sperme de taureau qui a des caractéristiques spécifiques, pour avoir des vaches laitières ou autres."
Le problème, dans le cas de l'abeille, est que le sperme de faux bourdon ne conserve pas très longtemps. Dès lors, pouvoir le congeler est un plus. Et c'était l'objectif de la recherche de Sophie Egyptien. "L'objectif était de pouvoir congeler le sperme, et ainsi pouvoir le conserver plus longtemps et l'utiliser à d'autres moments de l'année que du sperme frais. Car les faux bourdons ne sont pas présents toute la saison."
La semence est donc congelée, dans des fines paillettes, ce qui arrange les apiculteurs. "Ca peut leur permettre d'inséminer des reines plus tôt dans la saison, ou plus tard et de mieux conserver les lignées d'abeille, car le faux bourdon n'est pas aussi disponible que l'abeille."
Concrètement, chez nous, cela pourrait permettre de conserve l'abeille noire, une espèce menacée. "On a tendance un peu à la perdre, au profit d'abeilles qui produisent du miel etc. Or la perdre serait une perte pour la biodiversité. Avec le sperme congelé, on améliorer les chances d'insémination, et donc de reproduction de l'espèce".
Reste, que le procédé est très difficile à mettre en oeuvre. "Le sperme de faux bourdon est particulier et bien différent de celui de plus gros mammifères. Il est présent en très petite quantité et est gluant. Donc le prélever et le transporter est très difficile."
Toujours est-il que la technique mise au point par Sophie Egyptien, très peu utilisée dans le monde, fonctionne, mais qu'il y a moyen de l'améliorer. C'est ce que l'Université de Liège aimerait faire, grâce à des fonds de recherche.
 
 

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