PFAS : rencontre citoyenne à Nandrin avec Yves Coppieters
Les habitants des trois communes concernées par un taux trop haut de PFAS dans l'eau potable en 2023 ont participé à une analyse sanguine. Mais les résultats ont été sous-estimés. Des réunions d'informations ont été organisées dans ces communes.
Rencontre citoyenne ce jeudi à Nandrin au sujet des PFAS, ces pollueurs éternels nocifs pour la santé. En Novembre 2023, ils ont été retrouvés en trop grande quantité dans l’eau de distribution des communes de Nandrin, Modave et Tinlot. Une centaine de Nandrinois sont venus poser leurs questions directement au ministre wallon de la santé. Ils ont déjà fait tester leur taux de PFAS une première fois, mais il va falloir repasser par la case prise de sang, explique le ministre wallon de la Santé et de l’Environnement, Yves Coppieters : « Le but de la réunion, c'était d'informer et d'expliquer le problème qu'on a eu. C'est à dire que dans les prises de sang pour lesquelles les citoyens et citoyennes ont reçu ici récemment le résultat, on a malheureusement remarqué un problème dans le laboratoire qui a mal estimé les résultats des PFAS sanguins, avec une sous estimation. Donc, les résultats que les gens ont eu dans leur boîte mail, malheureusement, sont sous estimés potentiellement par rapport à une réalité. Et donc on les invite à refaire une prise de sang. »
Une nouvelle prise de sang est proposée dans les semaines à venir. Les habitants sont inquiets et redoutent un taux encore plus élevé de PFAS dans leur sang. Malgré cette erreur, le même laboratoire sera chargé du second biomonitoring, proposé uniquement aux personnes ayant participé au premier : « On reprend le même laboratoire, on va venir nous dire “Mais enfin, pourquoi reprenez-vous le même laboratoire ?” C'est une question tout à fait légitime, mais on a les garanties qu'il fait des bons dosages. Donc il y a des tests inter laboratoires où on donne un échantillon à tout le monde et on regarde si ils arrivent à un résultat similaire. Ils réussissent très bien ces tests et nous avons pu nous identifier que c'était dans la préparation de l'échantillon qu’il y a eu un problème et donc maintenant on a mis des balises pour que cette préparation se fasse correctement et qu'il y ait plus de problèmes à l'avenir et que l'analyse soit correcte », explique Ingrid Ruthy, chargée de projet à la cellule environnement-santé.
Un test sanguin remboursé par la Région
Pour les habitants des communes concernées qui n’auraient pas encore fait de test sanguin, ce sera au médecin traitant qu’il faudra s’adresser : « Dans un second temps, on va les inviter à travers un médecin généraliste, à éventuellement faire une prise de sang. Donc ils peuvent faire une prise de sang qui est remboursée par la mutuelle. Mais pour les PFAS, ce n'est pas remboursé. Donc le dosage propre de ces toxines nécessite une intervention financière et donc ça la Région wallonne va proposer que celles et ceux qui veulent avoir ce dosage, je dirais il ne faut pas faire ça tous les six mois, hein. Il faut faire ça une fois, et puis peut-être dans cinq ans, une deuxième fois, bien sûr, que ce soit financièrement pris en charge par la région », précise le ministre régional de la santé.
Parmi les questions qui restent en suspens, toujours pas d’information sur la source concrète de cette pollution de l’eau à Nandrin, qui a été gérée depuis.
Le numéro d’information gratuit 1718 a été mis en place pour répondre aux questions des personnes concernées ou inquiètes par la problématique des PFAS.