Asticot dans les frites: un client condamné pour ses propos sur Facebook
Le tribunal civil de Liège a condamné mardi un client mécontent du Quick de Seraing. Il avait diffusé sur Facebook des propos non avérés et dénigrants à l'égard de ce fast food.
Le 13 mars 2017, il s'était présenté avec sa fille au drive-in du Quick de Seraing et y avait acheté un menu composé d'un hamburger et de frites. Lors du repas consommé à domicile, la fillette avait découvert une larve de mite alimentaire dans le sachet de frites. Le père avait filmé l'asticot trouvé dans les aliments et avait diffusé la vidéo sur le réseau social Facebook. En trois jours, la vidéo avait réalisé 132.000 vues. Elle avait été retirée à la demande de la gérante du Quick, qui contestait formellement l'origine de l'asticot retrouvé dans la nourriture.
A la suite de plaintes déposées par des gens qui avaient visionné la vidéo, l'établissement avait subi un contrôle de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). Son rapport a été favorable.
La commerçante a alors estimé avoir été victime d'une campagne de diffamation et avoir perdu une partie de son chiffre d'affaires.
Dans son jugement, le tribunal civil a évoqué la liberté d'expression mais aussi ses limites. Le juge a constaté que le client mécontent s'était livré à la diffusion de propos non avérés et dénigrants sur Facebook. Il s'agit d'un acte de publicité qui a eu un effet dommageable dès les premiers instants de la parution.
Le client mécontent a été condamné à payer à la gérante du Quick la somme de 1.000 euros à titre de dommage et intérêt ainsi que des frais de procédure pour un montant d'un peu plus de 800 euros.
C’est la première fois qu’un tribunal belge condamne l’auteur d’une vidéo publique et diffamante sur les réseaux sociaux. Un message clair qui montre qu’on ne peut pas faire n’importe et poster des propos calomnieux sur ceux-ci.
Le sérésien n’interjettera pas l’appel.