Le 4e génie d'Amay en démo devant la ministre de la Défense
Il y avait un air de journée portes ouvertes au 4e bataillon de génie d’Amay ce mardi. Les différentes compagnies ont présenté aux commandants militaires de province mais aussi à la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, les capacités disponibles dans le cadre de l’aide à la nation.
Sur son chantier d’entraînement, le génie de construction du 4e bataillon d’Amay est en démonstration devant un public de commandants militaires des différentes province du pays. La ministre de la défense observe également ces engins pouvant être sollicités dans le cadre d’une mission d’aide à la nation mais leur implication reste spécifique. "La Défense n'est pas un service de secours mais est à disposition lorsque les services de secours ne peuvent pas répondre de la meilleure des manières", explique le lieutenant-colonel Guy Beckers, à la tête du commandement militaire de la Province de Liège.
Le bataillon est composé de 650 militaires et environ 1.000 personnes se trouvent sur le site amaytois. La compagnie CBRN, spécialisée dans la protection contre l'utilisation des produits Chimiques, Biologiques, Radiologique et Nucléaires, est une autre capacité présente à Amay. L’aide apportée à la population belge dans le cadre de crise dépend de différentes conditions. "Nous intervenons lorsque les services civils sont dépassés, lorsque leurs moyens sont inadaptés, insuffisants ou inexistants", précise le lieutenant-colonel Guy Beckers, à la tête du commandement militaire de la Province de Liège. "Chaque intervention se fait dans la limite des moyens disponibles".
Renforcer les compagnies de génie
Dans ce contexte de visite à Amay, la ministre de la défense a inauguré le nouveau véhicule tout terrain du DOVO ou Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs. Cette unité est elle aussi parfois en mission d’aide à la nation. Mais tout comme pour le 4e bataillon génie, des opérations militaires prioritaires peuvent conditionnée la disponibilité. La ministre souhaite amélioré cet aspect. "Lors des dernières inondations, nos unités de génie ont pu être déployée car elles n'étaient pas déployées à l'étranger à ce moment-là", affirme Ludivine Dedonder. "Aujourd'hui, il faut pouvoir renforcer les moyens de génie, de même que les moyens logistiques, afin de permettre d'intervenir à la fois à l'étranger mais aussi en même temps sur le territoire national en cas de crise."
Dernièrement, suite au conflit Russo-Ukrainien, des capacités de génie, comprenant 13 militaires amaytois, sont partis en Roumanie dans le cadre de la dissuasion et de la protection des frontières de l’Otan.
Stéphane Savaris (avec Belga)