Liège-Bastogne-Liège et le buzz au sujet des ouvriers communaux
Avec Liège-Bastogne-Liège, la Ville de Liège peut s’enorgueillir d'être au coeur d'une des cinq plus grandes compétions cyclistes, dites les Classiques, avec Paris-Roubaix, Milan-San Remo, le Tour de Lombardie, celui des Flandres.
L'échevin des travaux, Roland Léonard a tenu, au nom du collège communal, à remercier toutes celles et ceux qui ont contribué au franc succès de la 106ème édition de Liège-Bastogne-Liège. Les conditions d’organisation liées à la crise sanitaire n'ayant pas aidé.
Dès 5h30 et jusqu'à 19h, près de 40 personnes du service des travaux ont assuré sécurité et propreté sur un parcours partagé tant par les champions du cyclisme féminin que masculin.
Un voisin du parcours, près du pont de Fragnée, a filmé une scène où on voyait un ouvrier communal faire une réparation de fortune tout en étant entouré d'une dizaine d'agents communaux qui étaient en pause. Le voisin s'imaginait les dialogues et a posté directement sa vidéo sans prendre conscience de la suite des événements... Après s'être ravisé, il a supprimé sa vidéo de Facebook mais... C'était sans compter sur des internautes qui avaient déjà capturé sa vidéo et repartagée depuis d'autres profils et visible à l'heure d'écrire cette ligne sur le site d'un confrère.
Il s'avère que la dizaine d'ouvriers communaux était en attente de déplacer... plus d'une centaine de barrières nadar ! Ce qui expliquait leur supposée nonchalance plus que temporaire... Ce partage en ce compris dans la presse, en dépit de la demande de suppression de l'auteur de la vidéo, a continué au mépris de l'honneur de ces ouvriers.
De son côté l'auteur de la vidéo a partagé sur son profil Facebook ce message :
"Je n'ai jamais voulu offenser les ouvriers avec ma vidéo de ce matin. Certains se sont sentis humiliés ou insultés, je les comprends, je m'en excuse et j'ai retiré ma vidéo. Pardon. Par contre, rien ne justifie les insultes et les menaces à peine voilées (on sait où tu habites)... quand je défends les ouvriers pendant le confinement, ça fait genre 30 partages et quand je fais une vidéo humoristique, ça en fait 900 en une heure. Au lieu de me critiquer moi, il faudrait se poser la question de la façon dont ces réseaux fonctionnent. Et mes excuses, ici, feront combien de partage ?"
La Ville lui sait gré de cette prise de conscience. De son côté, l'échevin des travaux s'est exprimé en tenant à réitérer auprès de son personnel, tant sa satisfaction, sa fierté que ses profonds remerciements. Il a ajouté "Dans un pays, une Ville qui se veut défenderesse de la démocratie, le buzz ne doit jamais avoir force de loi”¯! Si elle est sentie, la communication doit se nourrir d’informations vraies, sûres et étayées. C’est bien cela qui garantit l’objectif fondamental de la presse, la garantie de sa qualité."
L'Echevin se rendra demain matin à 7h pour rassurer ses équipes et les conforter dans le bienfondé de leur travail.