Sécurité ferroviaire : une première wallonne à Esneux
Après avoir équipé, fin 2021, le côté sud de la jonction bruxelloise "Nord-Midi" d'un système innovant de détection des intrusions fonctionnant avec des faisceaux infrarouges, le gestionnaire des infrastructures ferroviaires Infrabel a lancé une phase de déploiement plus large sur le réseau belge, et en particulier sur les points les plus sensibles.
Celle-ci a débuté en Wallonie à Esneux (province de Liège), où les entrées du tunnel ont été équipées il y a un mois de ce nouveau dispositif, également utilisé pour sécuriser les accès au tunnel sous la Manche, a annoncé vendredi la société au cours d'un point presse.
Cette partie de plus de 600 mètres de long constitue l'un des 95 points noirs du réseau ferroviaire en matière d'intrusions en Belgique. Chaque année, une quinzaine de signalements sont recensés en cet endroit. "En 2022, il y a eu six morts en Belgique, à la suite d'intrusions sur les voies. Ce qui provoque environ 10 heures de retard par jour. C'est une des raisons pour laquelle la ponctualité est sous pression", a précisé Benoit Gilson, CEO d'Infrabel.
C'est pour contrer ce phénomène qu'Infrabel a décidé d'y installer ce nouveau dispositif, composé de deux colonnes de quatre mètres de haut reliées entre elles par douze faisceaux infrarouges invisibles à l'œil nu. Lors d'un franchissement, il opère une distinction entre un train, une personne ou un animal, puis lance un avertissement vocal en trois langues destiné à signaler le danger aux personnes à l'origine de l'intrusion.
"Une alarme est ensuite envoyée au control room chez des opérateurs, qui prennent la décision d'interrompre ou non le trafic. C'est une première en Wallonie ici à Esneux, qui est un hotspot", a ajouté Gaëtan Van Overmeiren, responsable de la sécurité opérationnelle chez Infrabel
L'investissement, pour le tunnel d'Esneux, s'élève à 100.000 euros.
Source : Belga