Les peupliers "serotina" du parc de Sélys Longchamps bouturés
Le Parc du château de Sélys Longchamps à Waremme renferme des peupliers assez exceptionnels. Ils avaient été importés d’Amérique pour être replantés chez nous. Aujourd’hui, ils ont atteint leur limite d’âge. Avant d’être abattus à l’automne, des boutures ont été prélevées et pourraient très vite venir prendre la relève.
Les peupliers du parc du château de Selys Longchamps à Waremme vont prochainement devoir être abattus. Ces arbres plus que centenaires ont en atteint la limite d’âge. Ils avaient été importés d’Amérique fin du 18ème. C’est une variété très rare chez nous.
“C’est mon arrière-arrière-grand-père qui avait ramené des boutures d’Amérique et qui a pu les implanter ici dans le parc. Ils atteignent plus de 120 ans d’âge et ils ont été bien malmenés par les tempêtes que nous devons aujourd’hui procéder à leur abattage. C’est un mal nécessaire,” commente Chantal Della Faille, la propriétaire du Château de Sélys Longchamps.
Le parc du château étant classé, il est important de réintégrer les espèces d’origine sur le site pour préserver le patrimoine. La ville de Waremme a pris les devants en prévision de cette échéance.
“Nous avons fait appel à un élagueur alpiniste qui a été prélever des branches pour que l’on puisse réaliser des boutures. C'est un arbre tellement rare qu’on ne trouve pas chez les pépiniéristes et que nous allons essayer de perpétuer ici à Waremme”, explique Julien Humblet, échevin de l’Environnement à Waremme.
Des boutures qui ont été chouchoutées tout l’hiver par Philippe Destinez. Membre du PCDN de Waremme, il est également passionné de botanique. Il est aux petits soins pour ses protégés.
“Je les ai surveillés tout l’hiver et encore aujourd’hui, car les boutures craignent et le gel, et la sécheresse”, commente-t-il. “Sur 16 pots, nous en avons conservé 9 aujourd’hui, je trouve que ce n’est pas si mal”, sourit-il.
Ce n’est pas la première fois que l’on procéder à un abattage de peupliers dans le parc, ceux de la drève avaient disparus il y 30 ans. Le parc s’apprête donc une fois encore à changer de visage et il faudra immanquablement des années avant qu’il ne retrouve son aspect actuel.
Sophie Driesen