Flaviano Sangiorgi nous livre ses impressions à quelques heures de son départ. En effet, ce week-end, le Herstalien de 25 ans participera à la Fashion Week, à New-York. C’est une doudoune, sa « doudoux » comme il l’appelle, qui lui a permis il y a quelques mois d’être repéré sur les réseaux sociaux par les organisateurs. Il a d’abord cru à une blague, avant de comprendre que c’était du sérieux.
"Je me suis d'abord dit que je n'allais peut-être pas accepter. Ça me semblait trop grand pour moi. Puis je me suis dit pourquoi pas ? Mais il fallait réfléchir à tout, à une nouvelle collection. Je venais de sortir une nouvelle collection. D'habitude, j'aime bien prendre une pause. Mais là je me suis dit : j'y vais, je fonce" nous confie-t-il.
Cette collection présentée à la Fashion Week est constituée de pièces street-wear urbaines qui tirent leur influence de sa région natale, la Sicile. Avec des références à l’art, à l’architecture et aux paysages de l’ile méditerranéenne. "Je viens vraiment du Sud, je peux raconter mon histoire, ce que j'ai vu, ce que j'ai ressenti, avec les fleurs qui me sont propres, puisque c'est ma grand-mère qui les confectionne" sourit-il.
Son style vient de sa propre histoire familiale, avec une mère couturière et un père garagiste. "J'aime bien mélanger les deux, la douceur d'un atelier avec la brutalité d'un garage auto. Je joue aussi sur les finitions, dans les trainings, par exemple, il y a le côté doux des fleurs mélangé avec des finitions plus brutes".
C'est un véritable saut dans l’inconnu que s'apprête à vivre le créateur. Il l'explique lui-même : "Je ne sais pas vraiment comment ça va aller, comment m'y prendre, je n'ai aucune idée, pour moi c'est vraiment une nouveauté".
A New-York, le styliste aura l’occasion de donner un coup d’accélérateur à sa marque Asulae, au cœur de l’un des événements les plus prestigieux du monde de la mode.
Marine Liégeois