Prévention du Sida : la lutte se poursuit encore et toujours
Chaque 1er décembre marque la journée mondiale de lutte contre le VIH. Plusieurs actions sont menées chaque année en Belgique y compris ici au Sart-Tilman. Le Centre de référence Sida du CHU de Liège en infectiologie y tient un stand de prévention depuis plusieurs années. L’ASBL propose un accompagnement pluridisciplinaire à plus de 1.200 personnes atteintes du VIH et répond aux nombreuses questions. "Est-ce qu'il y a encore beaucoup de personnes qui ont la maladie chaque année ? Est-ce qu'on guérit du VIH et est-ce que ça se soigne ? Est-ce qu'il y a des moyens de prévention ? ... Il y a de nombreuses questions que l'on se pose au quotidien", dit Chantal Joachim, assistante sociale du CRS.
Selim est bénévole depuis très longtemps au centre de référence SIDA et est lui-même concerné par la maladie. Pour lui, ces journées sont très importantes. "Pour sensibiliser et rappeler que la maladie est encore là. Jusqu'à présent, on a trouvé que le préservatif pour se protéger. Je veux dire aux jeunes de se réveiller et de faire attention."
En effet, même si les traitements sont de plus en plus nombreux et efficaces depuis les années 80, le sida est pourtant toujours bien présent. Environs 1.300 personnes en Belgique ne sauraient pas qu’elles sont séropositives. "Il y a eu une augmentation des cas de 4% en 2021 avec deux nouvelles personnes diagnostiquées par jour en Belgique. Nous comptons plus de 19.000 patients séropositifs", expose Philippe Léonard, infectiologue au CHU de Liège.
L’objectif de l’ONUSIDA pour mettre fin au virus dans le monde reste régi par la stratégie 90-90-90. "L'idée, c'est de diagnostiquer 90% des patients séropositifs et que de ces patients, 90% soient sous traitement efficace avec, pour 90% d'entre eux, une charge virale indétectable (qui signifie donc que le virus est intransmissible)."
Le VIH est toujours là mais les moyens de prévention se perfectionnent. "On utilise la prophylaxie pré-exposition avec des personnes non-séropositives qui vont prendre un traitement. Pour le moment, cela se fait par comprimés mais plus tard, on peut s'attendre à des traitement en injection intra-musculaire."
Ces journées, ces ASBL et ces médecins sont primordiaux dans cette lutte contre le Sida dont il faut pouvoir parler mais qu’il ne faut certainement pas oublier.