En grève, le personnel d'ISoSL a protesté au Valdor à Liège
La CGSP et la CSC se sont à nouveau mobilisées sur le site de l'hôpital du Valdor (ISOSL) lundi matin afin d'exprimer leur ras-le-bol dans le cadre des négociations salariales en cours avec la direction.
Les syndicats dénoncent un manque d'engagement de la part de cette dernière et estiment qu'elle a oublié les efforts fournis par le personnel durant la période Covid. Cela fait quelques années que les syndicats mettent en avant un climat social "délicat" au sein de l'intercommunale et qu'ils revendiquent une revalorisation de la profession. Des négociations avaient pourtant été entamées en septembre dernier mais celles-ci se révèlent infructueuses, comme ils l'expliquent dans leur lettre ouverte aux affiliés. "Nous tentons, depuis le 7 septembre dernier, de défendre au mieux les intérêts de chacun, mais nous sommes au regret de constater qu'aucune négociation n'est possible. Nos points sont systématiquement balayés et ceux déposés par l'autorité sont imposés."
C'est pourquoi la CGSP a réactivé le préavis déposé le 10 juin dernier dénonçant le non-respect du droit de grève et les atteintes aux libertés liées au statut syndical. Outre la volonté d'augmenter les salaires de la direction de 15 à 25%, les syndicats pointent aussi le refus d'adopter un plan annuel de nominations et la volonté d'adhérer à un deuxième pilier de pension, jugé inacceptable. "Les nominations ont cessé depuis 2018 et ici on nous propose un deuxième pilier de pensions aux compensations de nominations qu'ils ne réalisent plus", relève Jean-Pierre Lentz, président de la délégation CGSP au sein d'ISOSL. "Le taux de cotisation pour ce deuxième pilier est au taux minimum, à savoir 3%, ce qui est nettement insuffisant et la direction refuse de reconnaître les périodes assimilées, comme les maladies professionnelles, ce qui écarte les employés précaires", pointe-t-il encore. "Nous n'avons rien obtenu depuis le 7 septembre et avec l'augmentation du coût de la vie, ce n'est plus possible", déclare Carine Vanderhaeghen, secrétaire permanente CSC. "On oublie les efforts que l'on a fournis pendant le Covid, alors que nous sommes en pénurie de personnel. Nous avons demandé des chèque-repas, sans succès, par exemple. Les affiliés ne se sentent pas reconnus."
L'intercommunale ISOSL compte une trentaine de sites en province de Liège, qui occupent 3.500 personnes. Environ 35% des agents sont nommés, selon la CGSP. Les syndicats prévoient d'autres actions dans un futur proche.
Source : Belga