La direction de Nethys conteste avoir rejeté l'offre de reprise d'Integrale
La direction de Nethys a contesté samedi soir avoir rejeté une offre de reprise en dernière minute de l'assureur liégeois Integrale, l'une de ses filiales. Elle est d'ailleurs ouverte à analyser cette proposition et des contacts ont été pris en ce sens pour rencontrer le fonds en question.
Selon le Setca Liège, les administrateurs de Nethys au sein du conseil d'administration d'Integrale ont rejeté vendredi une offre de reprise de dernière minute. "Un CA où de manière quelque peu étonnante, et qui nous interpelle fortement, les administrateurs de Nethys n'ont pas voulu donner une chance à une proposition, certes de dernière minute mais apparaissant sérieuse, de reprise de l'ensemble de l'entreprise", avait ainsi déploté Julien Dohet, secrétaire politique du syndicat socialiste.
Vendredi soir, le CA de l'assureur liégeois avait cependant annoncé avoir reçu une offre d'un candidat repreneur.
Et samedi soir, la direction de Nethys a tenu à contester la version des faits du Setca. Les administrateurs de Nethys n'ont pas rejeté l'offre mais ne l'ont pas approuvé pour le moment non plus, nuance-t-elle.
"La direction de Nethys va examiner et continuera à examiner toutes les offres qui arrivent pour le rachat d'Integrale", assure-t-elle. Elle a d'ailleurs eu plusieurs contacts ce samedi "dans le but de rencontrer prochainement le fonds qui a introduit une offre en dernière minute et dont le CA d'Integrale a été informé vendredi en séance".
Nethys conclut en disant comprendre la détresse qui habite les travailleurs de l'assureur.
La filiale de Nethys a en effet un besoin urgent de capital supplémentaire car elle ne répond pas aux exigences de solvabilité de la Banque nationale. Son ratio de solvabilité - qui indique le montant des fonds propres dont l'assureur a besoin pour faire face à ses engagements - est passé sous la barre des 100% au début de l'année. La société se concentre presque exclusivement sur les assurances groupe et vie. En période de taux d'intérêt très bas, cela rend l'assureur encore plus vulnérable.
Après un plan de relance précédemment rejeté, Integrale s'est vu accorder un délai supplémentaire jusqu'au 27 octobre pour en soumettre un nouveau à la Banque nationale.