L'avenir d'Integrale n'est plus entre les mains de l'assureur liégeois
L'avenir d'Integrale n'est plus entre les mains de l'assureur liégeois. La balle est dans le camp de la Banque nationale de Belgique, de sa maison-mère Nethys et du candidat-repreneur qui s'est manifesté la semaine dernière, a indiqué jeudi le porte-parole d'Integrale Fabian de Bilderling. Il évoque une situation "extrêmement compliquée" et qui n'est pas très agréable, ni pour les travailleurs ni pour les affiliés ni pour la direction. L'entreprise espère avoir des nouvelles très prochainement de la Banque nationale.
Integrale a un besoin urgent de capital supplémentaire car elle ne répond plus aux exigences de solvabilité de la BNB. Son ratio de solvabilité - qui indique le montant des fonds propres dont l'assureur a besoin pour faire face à ses engagements - est passé sous la barre des 100% au début de l'année. La société se concentre presque exclusivement sur les assurances groupe et vie. En période de taux d'intérêt très bas, cela rend l'assureur encore plus vulnérable.
Après un plan de relance précédemment rejeté par la Banque nationale, Integrale avait jusqu'au 27 octobre pour réagir à ce refus de l'autorité de surveillance. Ce que l'assureur a fait vendredi dernier en soumettant à la BNB et aux actionnaires la proposition d'un candidat repreneur, qu'il avait reçue en dernière minute.
"Le comité de direction a remis un avis positif sur base d'une première analyse en 24h. Il n'est pas question de dire si on accepte l'offre mais bien d'exprimer le souhait de l'analyser", précise Fabian de Bilderling. Il revient désormais à l'autorité de surveillance de se positionner par rapport à cette proposition de reprise. "La balle est dans le camp de la BNB, du candidat repreneur et de Nethys", ajoute le porte-parole d'Integrale. Selon lui, il est difficile d'estimer combien de temps la Banque nationale prendra pour répondre. Il espère que cela se fera le plus rapidement possible. Tenue au secret professionnel, l'autorité de surveillance ne communique, elle, pas sur ce dossier.
Source: Belga