Wandre : les riverains du Wérihet sont les victimes collatérales des inondations
Depuis 15 jours, l’activité bat son plein 24h/24h sur le site du Wérihet à Wandre où sont stockés et triés avant incinération ou enfouissement une partie des déchets engendrée par les inondations. Le site pourrait accueillir en capacité maximale près de 120 000 tonnes de déchets. Une activité soudaine qui provoque pas mal de nuisances pour les riverains voisins qui voient leur cadre de vie se dégrader et qui craignent aussi pour leur santé.
Les grues y travaillent sans relâche sur le site du Wérihet afin de traiter la quantité invraisemblable de déchets provoqués par les inondations. Pour les riverains de la rue Coplay, voisins du site, c’est un cauchemar.
"C'est jours et nuits. On ne sait plus dormir" explique Marie-France, riveraine de la rue Coplay à Wandre. "Il y a parfois des déflagrations, on ne sait pas d'où ça vient. C'est inquiétant."
Catherine Schoofs, une autre riverain de la rue ajoute :
"Il y a aussi les odeurs. C'est par vagues. Quand le vent se lève, qu'il fait plus humide ou qu'il fait chaud,... Tout le monde attend le soleil et les beaux jours. Nous pas du tout. On n'ose pas imaginer ce que ça sera."
À l’opposé de site, dans la rue Wérihet, voie d’accès à la décharge improvisée, c’est le ballet incessant de camions et de tracteurs alimentant la décharge temporaire qui perturbe la tranquillité.
Les riverains sont bien conscients qu’il fallait trouver un site où traiter ces déchets. Ils regrettent cependant que celui choisit soit situé aussi près des habitations. Ils craignent désormais le développement des populations de nuisible comme les rats ou encore pour leur santé.
"Qui nous dit qu'on ne tombera pas malade?" déclare Catherine Schoofs, riveraine de la rue Coplay. "Avec tout ce qu'on respire, on pourrait développer des cancers du poumon, qui sait. C'est une chose qui nous préoccupe."
Les victimes collatérales des inondations, comme elles se sont elles-mêmes nommé, ont entrepris des actions auprès des autorités communales et provinciales afin d’être entendues. Les riverains aimeraient que l’apport des déchets sur ce site cesse et que la période de 6 à 7 mois d’activité prévue selon une récente déclaration d'Intradel, soit revue à la baisse afin de préserver leur cadre de vie et leur santé.