Les Ardentes dans le collimateur de Testachats
Testachats a déposé plainte auprès de l'Inspection économique contre dix festivals de musique dont les Ardentes. Ils ne respectent pas les réglementations visant à protéger le consommateur.
Les Ardentes font partie des dix festivals avec notamment Tomorrowland, Werchter, Pukkelpop et Dour à être épinglés par l'organisation de défense des consommateurs Testachats, mais pas toujours pour les mêmes raisons.
Au niveau du festival liégeois, ce sont deux infractions qui ont retenu l'attention : les frais supplémentaires au moment du paiement des billets, mais aussi l'utilisation du cashless, le bracelet rechargeable.
Julie Frère, Porte-parole de Testachats, nous explique:
"Nous considérons qu'il s'agit d'un moyen de paiement. Et qu'est ce que ça veut dire ? Ça veut dire que normalement, on devrait pas imposer de minimum de recharge. On ne devrait pas imposer de paliers de recharge non plus. Et quand on réclame des frais pour l'activation ou la récupération du solde qu'il y a sur le bracelet, comme le fait le festival Les Ardentes, et bien ces coûts ne doivent pas dépasser en fait ce que ça coûte concrètement à l'organisateur de mettre en place ce système.
Or, ce qu'on constate, c'est que certains festivals comme Paradise City, par exemple, ne demandent que 0,25 € lorsque vous voulez récupérer le solde qui reste sur votre bracelet alors que le festival Les Ardentes demandent près de 4 €, donc on est à 3,75 € et cette somme nous paraît disproportionnée."
Du côté des Ardentes, on s'étonne de cette démarche, d'autant plus que les organisateurs ont travaillé avec les Services fédéraux Economie.
"On a travaillé vraiment en amont avec le SPF Économie pour tout le volet cashless, s'étonne le porte-parole des Ardentes, Jean-Yves Reumont. Donc ces frais d'activation et de remboursement ont été jugés tout à fait raisonnables par rapport à ce que le système nous coûte, tout comme toute l'activité cashless. Donc on a travaillé vraiment main dans la main avec le SPF Économie sur tout ce qui était mise en place ou tout ce qui était tarifs, mais aussi surtout sur ce qui était communication, parce que ce qui était très important, c'était que les festivaliers soient informés en amont de tout le principe de cashless et des frais éventuels encourus" .
Testachats a porté plainte auprès de l'inspection économique. Les festivals devront se conformer à la réglementation si c'est jugé nécessaire.