L'inclusion commence par l'accessibilité
Chaque année, au mois de mars, la Ligue Braille organise une campagne de sensibilisation. Cette année, le thème porte sur l'accessibilité, avec un focus particulier sur les écrans tactiles, de moins en moins adaptés aux personnes malvoyantes.
Le manque d'accessibilité et les nombreux obstacles réduisent encore trop souvent à néant les efforts des personnes en situation de handicap visuel pour faire pleinement partie de la société. Cette année, la Ligue Braille pointe du doigt les écrans de plus en plus tactiles, notamment les terminaux de paiement et les distributeurs d'argent.« Ce n'est pas adapté. On ne sait pas quoi faire. J'ai toujours besoin de l'aide de quelqu'un pour pouvoir retirer de l'argent, et ce n'est pas normal », explique Virginie Collard, une personne aveugle.
« La solution serait de revenir à des terminaux avec des touches. Le problème, c'est que désormais, tous ces terminaux de paiement et ces bornes de retrait d'argent sont 100 % tactiles. Et cela représente un obstacle majeur pour les personnes en situation de handicap visuel », ajoute Sylvie Degrelle, chargée de communication à la Ligue Braille.
Que ce soit l'accessibilité numérique ou simplement la circulation en rue, de nombreux obstacles compliquent le quotidien des personnes malvoyantes, malgré l'assistance de la canne blanche. « Un très bon exemple, c'est la terrasse que Virginie a eu du mal à contourner, installée en plein milieu du trottoir. Derrière nous, on voit également des sacs poubelles, qui sont aussi des obstacles. Les trottinettes, les panneaux publicitaires disposés par les magasins en sont d'autres. Heureusement, Virginie a une canne blanche, ce qui lui permet de les repérer et de les contourner, mais ici, la terrasse a vraiment posé problème », explique Sylvie Degrelle.
Enfin, si vous rencontrez une personne malvoyante et souhaitez l'aider, ne lui attrapez pas le bras, car cela pourrait l'effrayer. Il est important de d'abord se présenter, puis de lui proposer votre aide sans la forcer, car dans la plupart des cas, ces personnes sont autonomes.
