Night Talk : repenser la nuit de demain à Liège

Des acteurs et actrices de la vie nocturne liégeoise se rassemblaient au Reflektor vendredi pour un moment d'échange et de réflexion autour des questions d'inclusivité et de diversité dans ce milieu.

Comment rendre les soirées liégeoises plus inclusives et plus sûres pour tout le monde ? Des acteurs et actrices de la scène nocturne se rassemblent pour une première conférence intitulée Night Talk, au Reflektor. L’objectif : repenser ensemble les fêtes de demain. 

 

« Aujourd'hui, on a abordé la thématique de l'inclusivité et de la diversité dans la nightlife, qui reste une problématique, même si on voit de plus en plus d'efforts et d'avancées à ce niveau-là. Donc plus de diversité, plus de meufs, de personnes queer, de personnes racisées sur les line up, ça reste un souci et une thématique sur laquelle on doit continuer de travailler, et notamment aussi pas que sur l'avant, sur le devant de scène, mais aussi à l'arrière, en backstage. », explique Laura Di Sciascio, DJ liégeoise et organisatrice de l'événement.
 

« C'est super important déjà par rapport à ces thématiques d'inclusivité et de diversité, de se réunir parce qu'évidemment tous les collectifs travaillent dans leur propre secteur. Et puis il y a ce côté aussi de travail en mixité choisie qui permet aussi de fédérer des communautés et au final, se retrouver dans un dialogue, dans un débat comme celui-ci où chacun amène ses idées. Et puis on peut tous se nourrir des réponses des autres, des solutions des autres, des apports. C'est super important pour pouvoir faire avancer encore mieux toutes ces thématiques », partage Kaer, intervenant dans le panel et coach scénique. 
 

Le thème est large et les idées fusent, aussi bien sur scène que dans le public. Liège est une ville festive, mais certains défis persistent : « Cette envie et cette motivation de la nouvelle génération, on a plein d'idées, plein de projets, mais peu de lieux pour les réaliser et peu d'infrastructures, peu de soutien. On ne sait pas comment aller chercher les subsides, l'aide financière, vers qui se tourner. Et donc je pense que c'est ça qui nous manque un petit peu à Liège, pour pouvoir faire évoluer les nouveaux projets », déplore Laura Di Sciascio.
 

Pas mal d’obstacles à des nuits plus inclusives ressortent pendant ces échanges. Beaucoup de solutions aussi : « Différentes solutions sont abordées, notamment celles qui consistent à créer des chartes où on va informer le public des comportements qui sont tolérés, d'autres qui ne le sont absolument pas. C'est à dire qu'on va essayer de prendre en compte vraiment les sensibilités des gens et de mettre un frein à tous les comportements relous. Je pense que ça c'est super important pour le résumé et ensuite, il y a aussi en terme d'organisation de programmation, toujours s'attacher à avoir une programmation qui reflète aussi un éventail large qui tient compte des diversités », explique Kaer. 
 

Le 31 mai une deuxième conférence Night Talk est organisée au Reflektor. Elle aura pour sujet principal les problèmes d’addiction et de santé mentale dans le milieu festif. Un autre sujet dont il faut parler le jour, pour mieux danser la nuit.  

 

Recommandations