Les « Déesses » descendent sur la scène du Trocadéro
Le Trocadéro continue de faire vibrer Liège avec sa nouvelle revue, « Déesses ». Dans sa salle à l'Italienne chargée d'histoire, les tableaux de danse, chant et comédies s'enchainent à un rythme fou.
La plus liégeoise des revues parisiennes revient pour une nouvelle saison de plumes et de paillettes. Cette année les Déesses descendent sur la scène du Troca pour un spectacle toujours aussi magique :
« La revue s'appelle Déesses, donc on sublime à chaque fois la femme dans toutes les époques des déesses, explique le directeur artistique, Sébastien Lallemand. On commence par la Grèce antique, on passe par un tableau Atlantide. Et malgré tout, on essaie dans le spectacle de mettre énormément de modernité avec un tableau Mika, avec des tableaux plus modernes, toujours en respectant évidemment les codes et ce qui fait la différence avec le Troca, c'est à dire les costumes, des chorégraphies rodées, des colles en plumes magnifiques, pour mettre en valeur toutes ces magnifiques danseuses. »
Deux heures avant le lever de rideau, la meneuse de revue et capitaine de ballet Isaure Stréber se prépare déjà. Une fois le spectacle lancé, il faut être très rapide pour changer de costumes et enchaîner les numéros : « C'est un peu mon mantra : la panique, ça fait perdre du temps. Rester zen. J'ai l'impression que je suis un petit peu le Dalaï-Lama de tous mes danseurs, il faut apaiser les tensions. Pas de panique, tout va bien. On a des solutions pour tout. On a bossé pour, on sait ce qu'on doit faire et on va briller sur scène et ça se passe toujours très bien. »
Lucy aussi se prépare dans le calme avant l’effervescence. C’est une première saison au Trocadero pour la danseuse : « Alors les répétitions, on a répété pas très longtemps. On a mis trois semaines je pense pour tout répéter, donc ça a été assez intense. Ça va être notre cinquième aujourd'hui. Donc on commence à s'habituer tout doucement, à prendre nos marques, etc. C’est pas encore parfait, parfait, mais ça le sera de plus en plus et je pense qu'on s'amuse vraiment bien sur scène et que ça se voit, donc c'est le principal. »
L’année prochaine le Troca fêtera ses 110 ans. Le grand-père du propriétaire a acheté le bâtiment en 1960. Aujourd’hui, l’âme et l’histoire du lieu restent palpables, explique son propriétaire Michel Depas : « Ici, le théâtre a son âme qui vient de toutes les personnes qui s'y sont produites et il y en a évidemment énormément, on en a reproduit d'ailleurs ici sur un carnet, et donc on pu croiser tant la signature de Frédéric François que de la reine Astrid, puisqu'elle est quand même venue ici en 1937 je pense. Mais ça peut aussi être François Pirette, ça peut être Anne Roumanoff. »
Chant, danse et comédie. Tourbillon de plumes et de lumière : le Troca continue de faire vivre le cabaret à la sauce liégeoise, avec des artistes passionnés. Et un public envoûté.